#westandwithQuaden Le prix de la différence chez les enfants - persécution à l’école

Je passais sur insta et mon fil m’a mis en face de cette vidéo
Attention coeur sensible c’est déchirant.
Ce petit garçon subit chaque jour des persécutions, pourquoi lui, parce qu’il est différent, il est atteint de nanisme.
La cruauté qu’il subit au quotidien, les regards, le rejet et la méchanceté en ont fait un enfant suicidaire et sa mère qui ne sait plus quoi faire lance un appel.

Maintenant la vraie question c’est que faisons nous au quotidien pour ne pas faire parti de ceux qui cause le souci.

Je sais qu’en temps que gros/se nombreux ici ont aussi souffert du regard et des persécutions.
Petite, j’ai pleuré à cause de la méchanceté que je subissais pour mon physique, même si je le cachais une fois chez moi, je n’ai sans doute pas reçu d’attaques aussi importantes que le petit Quaden.
Adulte, j’ai toujours tenté de faire attention de ne pas poser mon regard sur une personne qui présentait une différence plus que sur les autres personnes.
J’ai déjà fait remarquer à mon entourage que je comprenais leur surprise et leur curiosité mais que ce genre de regard même quand ils ne sont pas malveillants pèsent lourd sur la personne.

Puis il y a les enfants, moi je n’en ai pas, si j’en avais j’aurais sans doute aborder le sujet avec eux, glisser dans les lectures des histoires avec des personnes en fauteuil ou avec une différence et pas juste l’histoire du vilain petit canard.

Mais vous que faites-vous pour éduquer vos enfants sur ce sujet ?

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Je vais te répondre sous 2 casquettes Anne…

Tout d’abord la maman.
J’essaie d’expliquer au maximum à mon fils dans la bienveillance et en respectant sa curiosité. Parce que oui les enfants sont très curieux, il faut dire qu’ils ont tant de choses à découvrir et à comprendre! J’ai de la chance il adoooooooore les livres, il peut passer des plombes dessus et c’est l’occasion de lui parler du sujet du livre. Alors on en profite au max pour revenir sur des sujets plus complexes.
Par ex il a “on est tous uniques” de Karl Newson illustré par Kate Hindley, le titre parle de lui même et aborde ressemblances et différences avec chacun sa particularité qui au final s’avère très utile!
“le crocodile qui avait peur de l’eau” de Gemma Merino et Rémi Stefani, là aussi dans une fratrie de crocodile il n’est pas comme les autres, un peu la même veine que le vilain petit canard mais en plus subtil sur le ressenti du crocodile et surtout avec de l’humour.
Donc on parle sur le coup de ce qu’il voit, j’explique avec des mots simples que j’essaies d’avoir le plus neutres et bienveillants possible aussi pour la personne concernée qui peut les entendre. Si je sens cette personne disponible (genre elle est restée et écoute) je la sollicite du regard pour savoir si ce que j’ai dit lui convient, je souries pour l’inviter au besoin à rajouter quelque chose (ce qui est arrivé assez régulièrement).
Par contre je vais paraitre égoiste à certains mais je ne m’excuse pas et surtout pas à la place de mon fils. Pourquoi? Pour ne pas construire ce rapport à la particularité/ différence sur la culpabilité et le tabou. Je veux qu’il se sente libre d’en parler pour le moment quand il en ressent le besoin.
La crèche aide beaucoup aussi. Déjà dans la diversité des “taties” qui sont très cosmopolites. Et les enfants aussi, il y a 1 qui a des gros soucis au niveau du crâne pas refermé à un endroit et subit régulièrement des interventions, du coup port du casque spécial et adapté, je connais la maman qui est extra. Il y a aussi une petite trisomique que les taties veillent à faire participer à tout. Mais surtout c’est amusant de voir que si petits (2 ans à peine) il y a déjà des gabarits si différents (petits grands, minces ronds) et des origines différentes. Je trouve ça super.

Pour la casquette de prof j’ai besoin de réfléchir encore un peu ^^

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La vidéo est pfiouuuu je trouve pas le mot, je n’ai pas réussi à la regarder en entier
Mon aîné a été persécuté à l’école à cause de son TDA/h (c’est un des signes du trouble malheureusement)
J’ai toujours été là, pour lui mais au collège les moqueries se sont accentuées notamment parce qu’il en parlait aux adultes (moi, CPE, pions) et ça s’est arrêté quand il a sorti les poings. Malheureusement, il a fallu en arriver là
son père a vécu la même chose enfant et c’est comme ça qu’il s’en est sorti, alors il l’encourageait dans ce sens, pendant que je pronais la non violence. Il a fini par écouter son père.

J’ai toujours parlé des différences et du respect qu’on doit à tout le monde, j’ai expliqué en répondant à leur curiosité quand ils ont vu un fauteuil roulant la première fois (ils en voulaient un, ça évite de marcher :joy::joy:)

Mais le respect c’est dans les 2 sens et si on t’attaque tu te défends, avec les mots d’abord, en en parlant autour de toi, et si vraiment ça ne fonctionne pas, tu peux te défendre avec les poings :pensive:

Casquette de prof…
c’est plus difficile au final. Parce qu’il y a la culpabilité. Ben oui tu te sens sacrément con et coupable quand tu apprends qu’un gamin est harcelé et que t’as rien vu parce que en collège t’as 18 classes et entre 25 et 29 élèves dans chacune. Parce que quelque chose t’a fait tiqué mais que t’es pas allé au bout parce que t’avais une autre urgence (le rapport sur machin, aider bidule qui a des difficultés sur son projet, envoyer ce papier pour la 5ème fois pour finaliser un projet et son financement etc etc…).
Alors oui en tant que prof on peut se sentir mal. Mais nous devons être les gardiens et c’est compliqué pour le coup car personne ne nous demande jamais nous comment on le vit. Par contre nous sommes accusés de laisser faire. À raison pour certains collègues qui ferment les yeux hein je dis pas. Mais parfois c’est aussi injuste et une sorte de double peine.
Alors oui c’est l’enfant qui doit être la priorité et c’est clairement lui qui souffre le plus.
Mais il faut des adultes bien dans leurs baskets en face pour aider. Et rien n’est fait en ce sens à ce jour.
Perso j’ai été témoin de violences physiques et verbales et j’ai toujours réagi, souvent très vivement. Mais c’est aussi dur d’être témoin de ça, de voir un gamin arriver débouler dans un couloir et frapper sur un autre direct en pleine tête, de s’interposer physiquement. Mettre la victime à l’abri et entendre l’agresseur débouler de nouveau dans la salle à côté pour “finir le travail” parce qu’à la vie scolaire ils l’ont laissé sans surveillance (vécu). Tout ça pour un partage de vidéo pro LGBT sur les réseaux sociaux…
C’est dur de voir des gamins insulter un autre, voir la souffrance de la victime et l’écouter. De parler avec les parents qui en bonus vous accusent (vécu) parce que vous êtes l’interlocuteur en face qui représente l’école et que tout se déverse sur vous (des mois voir des années de souffrance vous arrivent direct dessus). Non j’avais pas vu avant et oui je m’en veux mais comment je fais pour tout voir moi???
Quand je vois du coup je réagis voir sur réagis (si tant est possible que ça soit possible au vu de la violence de certains). 2 filles dites “moches” harcelées par les gars de la classe. J’entends un “non mais t’es trop moche c’est pas supportable de te voir”. Je peux vous dire que le gars il a compris ce qu’humiliation publique veut dire et a servi d’exemple. Sur le thème de non mais t’es qui toi ? T’es un Dieu? t’as cru que les gens sont là pour te plaire? Qu tu décides qui doit vivre ou mourir? Tu t’es vu sérieux? Tu te crois parfait? Niveau valeurs humaines là tu atteints le niveau 0. etc… je ne les ménage pas. Et les autres qui rigolent ou sont génés en prennent aussi pour leur grade au passage. Genre c’est valable pour vous tous quand vous agissez comme ça, et aussi si vous voyez sans rien faire. Au minimum vous faites semblant de pas réagir et vous venez me voir! Sinon pas la peine d’être fier de vous et allez vous voir un peu dans une glace faire le bilan. J’avoue que du côté des agresseurs et des passifs je suis très virulente et pas du tout dans les discours nuancés tendance prise de conscience en douceur, non c’est une bonne claque verbale direct. Je ne prétends pas que c’est la bonne manière de faire mais à ce jour mes élèves savent très vite que dans ma salle on ne se moque de personne et on ne tient aucun propos de ce genre (et même je suis contente quand ils me reprennent en disant "oh ça peut être sexiste ou raciste ça madame).
Bref du point de vue du prof c’est pas facile de se prendre en face la violence de ce harcèlement, voir la détresse des victimes, des parents (ce que vous voyez dans la vidéo, l’état de la maman je le croise plusieurs fois chaque année et pas qu’en REP loin de là). Faut être armé face à ça et concrètement rien n’est fait pour qu’on le soit… mais nous devons quand même protéger, sanctionner, avertir avec nos faiblesses d’humains.

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Je vais te paraître naïve, mais de ce qu’ils se passent à l’école je n’ai que mon expérience d’élèves puis d’animatrice de centre aéré pour les maternelles et primaires.
Et cela date…

Vous m’avez pas de réunion entre prof sur le sujet, pas de psychologue à contacter pour vous aider ou le faire venir pour des cas compliqué, pas de journée spéciale avec intervenant (comme celle sur le sida que j’avais au lycée) ?
L’éducation nationale n’a rien mis en place pour vous soutenir et vous aider à gérer tout cela ?

L’aveuglement des parents, j’ai connu.
Petite (primaire) un garçon avait décidé de me martyriser, cela a commencé par des insultes, puis des copa de pieds et des menaces (ce n’était pas que dans l’école) puis la destruction de mon vélo.
J’ai donc été contrainte de le dire à ma mère (il fallait bien que j’explique pour le vélo), nous étions plusieurs quand cela est arrivé, le seul autre garçon présent à essayé de s’interposer, moi je ne voulais pas céder à la menace et donc il a cassé mon vélo car je passais dans la rue devant son immeuble :roll_eyes:
Ma mère a donc décidé de contacter l’autre maman, celle-ci n’a jamais accepté… pour elle son garçon était un ange.

L’aveuglement a continué jusqu’à ce que des années plus tard la police se mêle de sa vie pour des histoires de drogues il me semble.
Depuis j’ai recroisé ce garçon, nous avons grandit, il c’est excusé et a changé de façon de vivre.

Mais quand nous étions petits, ses parents refusaient de croire que leur ange pouvait être méchant ou violent.

Je sais que l’éducation doit être faites par les parents pas par l’éducation, mais qu’on laisse les prof seuls face à cela me semble irresponsable de la part de l’éducation nationale

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Cette vidéo me laisse dubitative en l’état, j’attends de voir et d’en savoir plus…

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Et bien non @Anne à ce jour je n’ai aucune aide.
Il y a des pseudos formations. Je dis pseudo car c’est juste des portes ouvertes enfoncées, du bon sens empilé dans le meilleur des cas.
En ESPE (ex IUFM) sur une année de stage peanut, à peine ça a été effleuré en “tronc commun” sauf que là tu y croises des profs de lycée, lycée pro et collège. Pas les mêmes âges d’élèves, pas les mêmes rapports. Et selon les disciplines tu as de 2-3 classes à 18 classes et + (comme les enseignements artistiques). En enseignement disciplinaire que dalle peau de balle!
Et sur la formation continue à ce jour rien qu’une formation qui donc a été très décevante et plus culpabilisante qu’autre chose (en gros je caricature à peine mais un enfant qui est renfermé, qui ne bouge pas ou au contraire bouge tout le temps, qui pleure -non sans blagues!!!- bref des signaux d’alerte gros comme un phare faut signaler à l’équipe et au besoin à la hiérarchie).
Pour te situer autant on a eu la pression et ils ont mis le paquet pour qu’on désigne des élèves en possibles radicalisation suite aux attentats, on avait des messages de partout tout le temps avec de grosses incitations à transmettre des noms et dossiers au Rectorat, autant pour le harcèlement on reste bien superficiels et il n’y a que très très peu de remontées (et nous n’y sommes pas incités loin de là!). Sur le papier c’est fait, mais sur le terrain pas de vague surtout. C’est à un point que maintenant on conseille plus aux familles de se tourner du côté juridique et de porter plainte que de passer par l’éducation nationale… il n’y a qu’eux qui peuvent concrètement agir et secouer des parents aveugles (ou pire encourageants).
Pour ce qui est de notre suivi à nous il n’y a rien. Tu sais nous n’avons même pas accès à une visite de la médecine du travail hein… et en cas de soucis il y a 1 médecin référent qui gère tous les dossiers du département (tous établissements et degrés confondus) et est plus que surchargé.
Donc on nous refile la patate chaude en 1ère ligne, on nous rappelle bien nos responsabilités (culpabilité!) mais pour nous écouter personne… J’ai même vécu pire dans la fameuse réunion/formation, l’intervenante c’est permis de juger une collègue qui ne s’était pas interposée dans une bagarre entre 2 élèves de 1ère (avec son gabarit de 1m60 et ses 50 kgs toute mouillée! oO), elle lui a dit que c’était son rôle et que elle l’élève ne l’aurai jamais frappé… mais bien sur… ma collègue c’est sentie nulle et plus personne n’a osé participer de la séance. voilà voilà…
Après il est vrai aussi que dans nos carrières nous sommes confrontés au harcèlement (direct et sur le net) donc, aux addictions (alcool, drogue, jeux vidéo, réseaux sociaux surtout), aux handicaps cognitifs et physiques avec le travail spécifique (travailler avec une AVS, gérer une inclusion d’ULIS ou SEGPA), aux barrières de langues et de cultures (FLE français langue étrangère pour les initiés), aux influences extérieures (quand des élèves de 5èmes passent guetteurs et finissent promus dealer en 3ème), aux parcours perso compliqué (un élève orphelin, parent suicidé ou atteint d’un cancer, chômage, perte de domicile) quand ce n’est pas une situation si compliquée que l’élève est en foyer ou famille d’accueil. On doit pouvoir aider chacun avec très peu de formation alors que chacun de ses élèves mérite une formation spécifique et surtout beaucoup de temps.

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Je te remercie de ton texte @slowlife . Je suis professeur des écoles et je confirme absolument tout ce que tu dis.

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J’ai vu la vidéo qui m’a touché, puis ma fille m’a monté des photos sur le compte Facebook des parents (je crois). On pouvait y voir le gamin avec une liasse de billets à la main.
Alors je reste dubitative…

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Oui, je considère plus la vidéo comme support à la discussion qu’autre chose. Grande méfiance sur ce genre de vidéos choc.

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Je suis d 'accord avec toi.

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Je n’ai pas vu cette histoire de liasse de billets, photo qui peut également être trafiquée, mais la vidéo semble être mise en scène, les dialogues ne s’entrecroupent pas, l’enfant laisse passer le message de sa mère et reprend quand celle-ci s’interrompt. Il semble par ailleurs avoir les yeux maquillés, et j’imagine mal un tel drame se dérouler sur le vif de cette façon. Je ne sais pas, c’est trop gros. Mais bon, le problème existe vraiment et c’est bien d’en parler quoi qu’il en soit de cette vidéo.

Pour l’histoire des gros billets, vraie ou non, j’aimerais bien que certains en finissent de penser que tout le monde n’est motivé que par l’argent.

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J’aimerais aussi que ce soit le cas, je n’avais pas du tout pensée que c’était le cas. Je fus toucher par la vidéo mais malheureusement j’ai des doutes là, de fort doute (c’est mon avis qui m’engage que moi ).

Mais si cette vidéo peut faire bouger dans le bon sens les mentalités, alors ce n’est pas en vain.

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Quand j’étais en classe de 4ème, on avait le choix entre plusieurs “options”. J’avais pris l’option cinéma et théâtre, et parmi les cours dispensés, je me souviens de quelques cours de lecture/critique d’images, un cours vraiment très utile qui devrait être deployé, amplifié, dans tous les collèges, parce que le harcèlement d’école, ça se passe maintenant beaucoup sur internet, que les images se truquent très facilement, et avec les nouveaux outils de trucage qui arrivent pour le grand public, ça s’avère plus que nécessaire.

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Il y a eu des suites, une cagnotte a été lancé par une célébrité qui a la même condition.
Le but faire venir d’Australie aux Etats Unis avec sa maman pour aller passer la journée à Disney Land et avoir une journée de bonheur comme un enfant devrait en avoir.
Le trop perçu doit être reversé à des associations

Je ne veux pas être mauvaise langue et j’espère me tromper sincèrement mais j’attends de voir si les parents vont vraiment reverser le reste de l’argent.

Ha merci pour l’histoire de la suite. La célébrité, c’est Peter Dinklage ?

Non, non
C’est Brad Williams

Il semble qu’il a collecté plus de 400 000 $