Les mots s’écrivent, les paroles se disent, le temps d’un instant, entre deux confidents. Ce sont deux livres ouvert, ou l’on s’échange nos vers, on se raconte nos histoires, dans cet étrange parloir. On se sent écouter, sans être jugé, on offre notre oreille, parfois quelques conseils. C’est un sentiment d’existence, de sentir, d’offrir cette présence, c’est oublier ces silences, ces absences, comme une délivrance.
Mais c’est un doux leurre, qui s’estompe après quelques douces heures, lorsque les mots se sont tues, lorsque le pseudo n’est plus, car c’était anonyme, sans voix et invisible. Ce qui était autrefois naturel, est devenu virtuel, on se fréquente plus comme avant, sous une terrasse, aux saveurs d’entant.
Et si tu as le malheur, de vouloir crée des liens, ce qui n’engage à rien, pour pouvoir écrire, entendre, voir la réalité, tu es refoulé. On te dit d’attendre, le temps que les éventuels liens d’étendent, mais en vérité ils ne deviennent que cendres.
J’ai vu, j’ai lu, le virtuel tel qu’il est devenu, de 1993 à 2021, et aujourd’hui je n’y attends plus rien.
E.