Retour Sleeve après 2 ans

Avant Propos

Je me suis longuement demandé si j’allais faire ce post ou pas. Parce que j’en avais fait un peu après mon opération sur VLR et c’était un peu partie en sucette avec un membre qui avait collé des études scientifique et diabolisait la chirurgie etc … Et ou mon topic avait dévié de son but initial.

J’ai décidé de finalement le faire, le post s’apprête à être un sacré pavé aussi vais-je tout faire pour structurer et découper le texte en chapitre de manière lisible.

Je vais expliquer clairement pourquoi je fais ce retour d’expérience et je vais donc pour beaucoup parler de moi.

Il faut comprendre également, que le topic n’a pas pour but de vendre la Sleeve, je n’en fais d’ailleurs pas l’apologie, ceux qui me connaissent et ont l’occasion d’échanger avec moi sur le sujet savent que j’émets énormément de réserve et que mes propos sont pleins de mise en garde.

Quand j’avais créé le premier topic sur VLR, je l’avais fait en fait suite au poste d’une membre qui disait très exactement ceci : « Peut on faire une seconde sleeve ? Car j’en ai fait une qui a très bien marché mais j’ai tout repris donc je veux en refaire une. » En lisant ce message, j’ai un peu été frappé en fait, si tu as tout repris, ta première sleeve n’a pas été un succès justement. Et j’ai donc voulu créer un topic qui serait un retour objectif, pas seulement sur l’opération en soit, mais sur les jalons que j’estime nécessaire pour que ça fonctionne vraiment et également ce qui à mon sens est super important pour que ça fonctionne.

Aujourd’hui ma sleeve est considérée par le corps médical comme un succès, on peut établir ce fait après deux ans. J’ai un recul sur mon expérience qui est bien plus important aujourd’hui et j’échange fréquemment en conférence avec l’équipe de l’hôpital qui m’a opérée ou je suis invité à m’exprimer auprès de personnes qui envisagent une Chir bariatrique, je réponds donc à des questions et j’ai pu voir, des démarches entamées pour de mauvaises raisons peut être, du moins à mon sens, car je ne suis au final personne pour juger.

Ce topic que je vais tenter de chapitrer et ne vais donc pas balancer sur un seul post. Il y aura un gros un seul topic mais plusieurs posts qui serviront de des chapitres en gros.

Donc au final je rédige tout sur Word avant de tout balancer, le découpage a pour but de rendre le tout lisible, à la base je suis sur la rédaction d‘un livre, ça m’aidera sur cet exercice.

Je vous demanderais durant la lecture de ce long post, d’avoir l’esprit ouvert, de ne pas voir ici une apologie faite à la chirurgie bariatrique, le but est d’informer au mieux dans le cas ou un jour une équipe médicale pour des raisons de santé en vient à vous proposer une chirurgie bariatrique ou dans le cas où vous soyez vous même en pleine réflexion sur celle-ci.
Je sais que ça peut être compliqué, il m’a fallu plus de quatre ans pour trouver la bonne équipe, car j’ai rencontré plusieurs chirurgiens et plusieurs équipes avant de finalement franchir le pas.

Donc si vous souhaitez militer contre ça, faite votre propre topic, n’utiliser pas celui-ci comme une tribune pour afficher des études scientifiques qui sont toujours discutable, notamment l’études qui dis que si vous faite une chirurgie bariatrique vous deviendrez alcoolique ou qu’il y a de forte chance. Aujourd’hui des études il y en a pour tout et c’est super intéressant, je me documente sur plein de sujet, mais on fait aussi dire ce qu’on veut à des études scientifiques et elles ne sont justement pas toutes fiable, selon la source etc … On a bien des études à un moment qui soulignait que le tabac ne nuisait pas à la santé, ou que le sucre c’est le bien et n’est responsable d’aucunes maladie ou problème de santé. Donc ce topic n’est vraiment pas le lieu pour débattre de cela.

L’objectif c’est d’échanger, de répondre à certaines interrogations.

Je parlerais de mon expérience sans filtre et répondrais aux questions que vous voudrez me poser en complément, s’il subsiste des zones de doute. Et au-delà de mon expérience, de la façon dont j’ai vécu et vie cela aujourd’hui, je partagerais aussi certaines de mes opinions et avis.

Ce topic ne prétend donc pas contenir la vérité absolue, les effets de l’opération secondaire de l’opération par exemple varient d’un individu à l’autre, vous n’expérimenterez donc peut être pas ce que j’ai moi-même vécu. Et pour mes opinions ce sont les miennes, simplement, c’est ouvert à débat, nous pouvons en discuter.

Je ne veux juste pas que ce topic soit une tribune qui fait l’apologie de la chirurgie bariatrique, ni un topic qui la diabolise, vous verrez que si j’en vois le bien et l’apport pour moi, je reste persuadé que ce n’est pas pour tous le monde.

Je sais que je me suis beaucoup répété sur cette mise en garde, mais j’ai vraiment été touché par les interventions négatives qu’il y avait eu sur mon premier topic, principalement car justement, il ne faisait pas l’apologie de ça, ni le diabolise et que j’estimais que ce n’était pas le lieu pour le faire, et comme je vais forcément devoir faire quelque chose que je ne fais généralement pas, à savoir m’ouvrir totalement ou presque à vous sur mes états d’âme, mon ressentis et comment cela m’a affecté psychologiquement, je ne veux pas que ce soit détourner de son objectif premier. Mais je reste ouvert au débat. Si vous voulez parler ou quoi, on peut discuter en privé, je suis accessible et très transparent.

Juste ici, on ne fait pas l’apologie et on ne diabolise pas, c’est tout, c’est le seul mot d’ordre et ma seule demande. Prenez le temps de lire et de comprendre. Et surtout gardez votre esprit critique, ne prenez pas ce qui est dit ici comme une vérité absolue, c’est un retour d’expérience, qui n’a pas la prétention de dire que ce sera vécu ainsi par tous le monde, simplement que ça pourrait en être une possibilité. Mes avis et mes opinions pour le reste ce sont les miens, n’y voyez surtout aucune condescendance, c’est un avis que je me suis fais en ayant échangé en ayant été présent pour d’autres personnes que moi et en ayant vu des succès autant que des échecs. Pour autant je ne suis pas omniscient. Je suis un humain faillible et pour la partie sur mes opinions, mes avis et mes réserves se sont les miennes, c’est ouvert à débat. Je tacherais cependant d’être autant que faire se peut, factuelle et d’illustrer mes propos par des exemples.

Allez j’arrête de me répéter et de tourner autour du pot j’attaque.

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1 – Avant l’opération

J’ai envisagé la sleeve pour la première fois en 2009, je n’avais pas de soucis de santé particulier tout allait bien à cette période, j’ai pris RDV avec un chirurgien.

Je rencontre donc ce chirurgien qui est assez renommé pour ce type d’opération, genre pionnier de la chirurgie de l’obésité bla bla bla. Et je me rends compte que j’ai en face de moi un gros connard, déjà il n’avait pas de balance qui me pesait donc le gars me dit bah écoute tu vas à la poste tu leurs demandes de te peser sur leur balance spécial colis énorme volume. Déjà je suis un peu sous le choc, parce que bienveillance zéro vraiment et je vous passe l’enchainement de la suite de la conversation, mais à cette époque la y’avait que lui donc si je voulais le faire, y’avait pas vraiment le choix. Donc, bah, j’ai pris les divers RDV etc … Et au final, je me suis posé et je me suis posé les bonnes questions, pourquoi ? Et surtout, franchement est ce que tu ferais confiance à un type qui n’aime clairement pas les gros alors qu’il fait son beurre dessus pour faire de la charcuterie avec ton corps ? La réponse à été un non catégorique. D’autant que lui pour le coup mettais vraiment la pression pour que les choses se fasse vite, il n’appuyait pas sur la période de réflexion nécessaire et c’était le tout début des sleeves du coup y’avait aussi peu de retour sur les éventuels effets secondaire, voir néfaste.

Puis comme la mon envie était simplement lié au fait que je ne m’aimais pas, j’ai mis l’idée de coté et j’ai appris à m’aimer. Puis l’idée à finit au placard. Je suis comme je suis, si ça plait tant mieux, si ça ne plait pas tant pis. Mon poids ne définit pas qui je suis.

Les années passent et en 2014 je finis hospitaliser en urgence, j’étais diabétique mais ne le savais pas, faut dire que moi c’était boulot et ma santé rien à foutre, malade ou pas, tant que je tenais debout, j’étais debout. Donc bon, problème numéro 1 du diabète on cicatrise mal donc, un moustique m’avait piquer sur un omoplate et en grattant j’ai fais une plaie, la plaie s’est infectée et étant particulièrement résistant à la douleur, bah j’ai pas calculé, je ressentais une gêne au pire mais rien de ouf, sauf que bah la plaie s’est infectée, j’ai commencé, par me voir blanc, les lèvres bleues, je n’avais plus faim du tout, ça faisais une semaines que je ne mangeais pas, mais bon, je respectais ma maxime, je tenais debout donc au charbon. Je rentre chez moi le lendemain, je dors, enfin j’essai parce que la pour le coup impossible de dormir tellement je suis mal, j’ai des sueurs froides, je ne trouve pas de position ou je sois à l’aise, j’ai chaud, froid, j’ai soif, je me lève et je tombe comme une merde, je n’avais plus la force de tenir debout, je réalise un peu que je suis dans la merde là, vraiment … Du coup je réfléchis comme je peux, on est en plein milieu de la nuit, je ne veux pas appeler le Samu ni les pompiers, ils ont des vraies urgences à traiter, je n’ai personne de proche sur qui je puisse compter et je ne veux pas qu’on me voit si vulnérable. Je rassemble toutes les forces qui me restent et je me traine jusqu’à ma voiture, je démarre et je me rends compte que ma vision est vachement trouble, du coup bah pas bonne idée et je ne veux pas appeler les services de secours parce que je ne veux pas aller dans la clinique proche de chez moi à deux pas pourtant, mais c’est là-bas que y’a le fameux chirurgien et j’en ai gardé une très mauvaise expérience.

Je finis par appeler mon frère qui s’est pointé pour le coup à la vitesse de l’éclair intergalactique, il faut dire que je n’ai jamais rien demandé sur ma santé ou me suis un jour plains du coup, il a compris de suite que c’était sérieux, pour dire il n’était même pas fringué dans la voiture, enfin, il avait un pyjama quoi et ses chaussons mdr. Bon une fois rendue la, devant les urgences je lui dis merci mais qu’il peut y aller, je le tiens au jus demain, qu’il ne s’inquiète pas, ça va aller.

J’arrive donc au comptoir, y’avait plein de monde, je devais vraiment faire peur pour le coup parce qu’avant de prendre ma carte de sécu mes infos ou quoi, j’étais installé dans une chambre, c’est l’infirmière de garde qui a emmené ma carte de sécu à l’accueil pour m’enregistrer et j’ai été opéré pour le coup en super urgence quinze minutes à peine avoir poussé la porte des urgences.

Bref, septicémie généralisée et j’avais une bosse sur l’omoplate qui pouvait rivaliser avec celle d’un bossu, enfin grosse poche de pue en gros. Le lendemain, le médecin vient me voir avec plein d’interne pour voir comment je vais et me dit bin qu’heureusement que j’étais passé parce que sans ça, je ne passais pas la nuit. J’avais alors répondu d’une plaisanterie du genre heureusement, je comptais attendre ce matin mwahahahaha, en vrai c’est ce que je comptais faire x) Puis il m’interroge et me demande si je suis diabétique, je réponds donc pas à ma connaissance, puis il me dit bah en fait surement que si.

Je suis mine de rien resté hospitalisé 3 semaines parce qu’il voulait être sûr que y’aurait rien parce que pour le coup, fallait que ma plaie évolue dans le bon sens pour que je sorte et que les soins se termine à domicile avec une infirmière qui se déplace chaque jour et tout.

Bon par contre la l’hôpital à quand même clairement merdé car je suis sortie tranquille on va dire, après m’avoir annoncé que j’étais surement diabétique, bah y’a rien eu de mis en place pour la prise en charge du diabète et surtout la confirmation du diagnostique du coup je suis sortie sans consigne particulière pas même quand je revoyais le médecin, pour les RDV de suivi, donc pas de traitement rien du tout.

Ça s’est arrivée en 2014 donc. Après cet épisode je reprends ma vie et je ne pense pas au diabète justement, je me dis que si ça avait été grave ou urgent bah on me l’aurait dit quoi.

Par contre ça m’a servi de leçon et je me suis rendue compte que je n’étais pas en si bonne santé que ça, je recommence donc à penser à la sleeve mais ce coup ci avec une autre optique, fallait que j’arrête de me mentir et croire que j’allais bien en termes de santé, souvent quand je montais les escaliers par exemple, je ne montrais pas que j’étais essoufflé ou que c’était pénible, mais quand j’étais seul, OMG. Mais devant du monde, je refusais qu’on pense que mon point était un frein à quoi ce soit et je me faisais violence au quotidien pour ça, d’autant que j’avais un job assez physique à cette époque.

Donc bon, je pense à la sleeve, je me documente et je me renseigne sur les professionnels autour de chez moi, mon médecin traitant me dis qu’il n’y a que le chirurgien que j’ai rencontré qu’il ne connait personne d’autre, mais du coup, j’ai fouillé et j’ai trouvé d’autres pro quitte à m’éloigner un peu. J’ai noté les coordonnées mais je n’ai pris aucun rendez-vous, je voulais vraiment prendre le temps de la réflexion.

Deux ans passent et un jour en rentrant chez moi, je me retrouve foudroyé d’une douleur au niveau du bas du dos mais au point de ne plus pouvoir faire un pas. Je me suis trainé jusqu’à un arrêt de bus et je me suis assis, le temps que ça passe. Là je ne pouvais pas trouver un autre coupable que mon poids pour le coup. Quand s’est passé, je suis rentré. SOS médecin est passé et m’a fait une injection directe dans le bas du dos, ce qui m’a vraiment soulagé et j’étais chez mon médecin le lendemain. Mais bon à part des anti douleurs capable d’assommer un cheval et une gaine pas grand-chose à faire, fallait que j’apprenne à vivre avec. Puis ensuite, ce sont mes genoux qui ont commencé à prendre cher, mais ça va, j’avais mal mais pas au point de m’effondrer mais mal quand même.

On est en 2016 et vient un nouvel épisode qui me fait aller aux urgences, moins grave cependant, mais qui m’a bien plus fait paniquer que l’autre. En gros, je pensais clairement, mais je ne pouvais rien écrire d’intelligible et ne pouvait pas m’exprimer clairement en clair quand j’ai voulu dire que ça n’allait pas et qu’il fallait m’emmener aux urgences, voici les mots qui sont sortis de ma bouche sans exagération : Tiens les bus sont jaune maintenant …

J’ai été pris en charge assez vite, car il y avait la possibilité que ce soit un AVC, j’ai une IRM un électro encéphalogramme, tout était normal. Puis là le médecin me dit que c’était dû à ma glycémie j’étais à plus 7. Il m’a demandé à me garder jusqu’a mercredi, on vendredi, mais bon mercredi car c’est le jour ou il pouvait m’hospitalisé au service diabétologie dans le cadre de la découverte du diabète, c’est une période d’hospitalisation ou on fait des tests on vous sensibilise et vous présente la maladie et on vous donne un traitement !!! Bref très pédagogique. J’ai refusé par contre, de rester hospitalisé jusque-là, mais j’ai accepté de revenir le mercredi pour me faire hospitaliser et tout. Je signe une décharge et je sors puis je reviens.

La bah, la prise en charge a été top, j’ai compris ce qu’était le diabète et j’ai compris comment je l’avais pécho, parce que bah le diabète de type 2 c’est bien souvent ce qu’on appel le diabète de la malbouffe.

Bref, la le diabétologue est vraiment top, il me demande si j’ai déjà envisagé une chirurgie bariatrique et on échange sur le sujet, il me dit que l’hôpital fait se type d’interventions mais qu’il tenait à ce que mon traitement pour le diabète soit établis et ma glycémie stabilisée avant d’envisager de franchir le pas. Mais il m’a tout de même invité à rencontrer l’équipe.

Ce que j’ai fait et ce coup-ci, bah le contact est bien passé, le chirurgien a été très bienveillant, il ne m’a pas mis la pression et m’a donner le temps de réfléchir, car il fallait de toute façon attendre que ma glycémie soit stabilisé et que je prenne la mesure de ce que l’opération allait engendré, il m’a remis une documentation sur les différentes chirurgies qu’il pratiquait, sleeve ou by pass, il me recommandais plus le by pass d’ailleurs, car les résultats sont meilleurs sur l’obésité morbide et surtout sur la reprise ensuite.

J’ai donc fait ça je me suis documenté et j’ai très rapidement écarté le by pass. Premier truc, le recâblage de l’intestin m’avait l’air barbare, car plus rien ne passe par l’estomac en fait et du coup ça m’avait vraiment l’air d’être de la charcuterie. Puis surtout avec By Pass, on n’assimile plus les nutriments en fait, donc carence à vie et traitement en supplémentation alimentaire à vie également.

La sleeve ça me semblait plus catholique on va dire, ou plutôt plus naturel, tu restreins la contenance de ton estomac, ça demande une rééducation alimentaire, mais sur le long terme, tu n’as pas besoin d’être supplémenté à vie.

Puis je me suis documenté de mon côté, j’ai été cherché des témoignages sur Youtube, j’ai vu des témoignages de gens satisfait, des témoignages qui allait à l’inverse. J’ai suivi le blog d’un sleevé qui partageais son expérience. Et j’ai rencontré certaines de ses personnes pour échanger avec eux, des personnes pour qui l’opération a été un succès et des personnes pour qui ça a échoué. Ça m’a permis de mettre les choses au clair, dans mes pensées et d’orienter ma réflexion.
J’en ai profité pour rencontrer les différents spécialistes qui opéraient dans le secteur et j’ai même redonné une chance à l’autre connard. Qui s’est avéré être bel et bien un connard au final. J’ai en tout rencontré 4 équipes. Mais c’est finalement celle de mon hôpital que j’ai retenu.
Une fois que je savais ou et qui, il restait un problème important à régler. Ce que j’ai tiré de mes enquêtes et de mes échanges en voici un condensé.
La majorité des personnes qui ont repris réellement du poids de manière problématique post sleeve, avait prit l’option chirurgie comme étant une solution de facilité, l’opération réglera ma faim, parce que je ne pourrais pas manger plus et la plupart sont entré dans cette démarche pour d’autre raison que des soucis santé physique du moins. Ce n’est pas un mal, simplement, quand ce qu’on veut régler c’est la perception qu’on a de nous et la perception que les autres ont de nous, on a tendance à se précipiter. Et on ne traite pas le problème de fond. Bien souvent quand on est en obésité morbide, c’est qu’on mange ses émotions et une opération ne t’empêchera pas de faire ça. Donc il faut avant de te faire opérer régler tous les problèmes que tu as avec la bouffe et tu dois changer le rapport que tu as avec celle-ci.

C’est la conclusion que moi j’en ai tiré. Et à ce stade, j’étais conscient que je n’étais pas prêt. Je savais que j’allais le faire, mais je ne m’étais fixé aucune date, j’ai rencontré mon chirurgien, je lui ai dis que j’optais pour la sleeve. Que je voulais commencer les démarches, mais que je ne voulais pas qu’on fixe de date pour le moment. Et il a respecté ma demande, j’ai même fait bien plus d’analyse dans le cadre du suivi médicale que ce qui est imposé. A savoir que normalement, une fibroscopie, un visa okay d’un psychologue et en voiture Simone.

Moi j’ai eu tout ça bien sûr. Mais j’ai eu un check up complet, cardiaque etc …. Et c’est un peu ce qui à mis en exergue certains problème je vais pas non plus tout déballer, j’en dis déjà beaucoup trop x)

Mais au final mener ma petite enquête, faire tout ça, régler mes problèmes et mon rapport à l’alimentation, ça m’a pris deux ans. Parce que je peux vous garantir que je n’avais qu’une chose en tête, surtout il ne faut pas que j’aie fais tout ça pour rien, donc l’échec, n’est pas envisageable, si je franchis le pas, soit ça marche, soit ça marche.

Résultat des courses mon opération à eu lieu en Mars 2018.

Ici ce que je veux souligner, c’est l’importance de ne pas se précipiter, si vous avez le choix de plusieurs médecins, rencontrez-les et aller vers celui avec qui vous aurez le meilleur feeling car vous avez besoin de ça, vous devez avoir confiance en lui. Assurez vous du suivi qui vous est proposé. Dans mon hôpital par exemple, j’ai des RDV très fréquent avec les diéts et je vois le chirurgien deux fois dans l’année, c’était plus fréquent, la première année. S’il n’y a pas de suivi, laissez tomber et trouver autre chose, parce que c’est aussi ce qui revenait chez la plupart des personnes qui ont échoué, l’absence de suivi post opératoire.

Enfin, trouvez vous un psy, il y a des psys qui se sont spécialisés dans le suivi des personnes ayant suivi une chirurgie bariatrique et ne vous dites pas que vous y arriverez sans. Moi c’est surement, la seule erreur que j’ai commise sur mon parcours, parce que je suis diplômé en psycho, je me suis dis que je n’en avais pas besoin et puis que j’étais assez solide, ce qui est vrai, j’ai les épaules vraiment solides. Mais au final, il y a des moments ou les choses seraient aller mieux si j’avais eu un psy et pas qu’un peu.

Mais vous comprendrez pourquoi probablement dans la suite de mon récit.

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2 – L’opération

Bon, ici je n’ai pas grand-chose sur l’opération en soit, je n’ai ressenti aucune douleur, rien, nada, walou, si bien que je m’étais demandé si on m’avait vraiment opéré ou si ça avait été stoppé en cours suite à un soucis survenue durant l’opération.
Le plus pénible a été de ne pas pouvoir boire en post op durant 24h parce que par contre j’avais soif et je n’ai pu que sucer un chiffon imbibé d’eau mais pas boire.

Donc rien à signaler de particulier, certains on mal, moi ça n’a pas été le cas vraiment.

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3 – Post - Op

Alors là j’ai bien plus de chose à dire, donc je vais parler des principaux effets secondaires que j’ai expérimenté et ensuite je vais passé par un sous chapitrage en phase.

Effets Secondaires (Liste non exhaustive) :

  • Je n’ai pas ressenti de faim durant presque deux ans, je mangeais parce que c’était mécanique et que je ne voulais pas de carence, mais faim zéro.
  • Je ne digère plus tous les aliments, par exemple, je mange des féculents je gerbe, c’est mathématique, et il y a plusieurs aliments comme ça, que je découvre encore au fur et à mesure.
  • Evolution de mon sens du gout, mon gout à changer, des trucs que j’aimais, je n’aime plus. Et notamment ce qui est sucré me semble trop sucré et pareil pour certains plats salés. Déjà qu’a la base je n’ai jamais salé mes aliments, là c’est parfois l’horreur, mais on adapte son alimentation autour de ça ensuite.
  • Après la période ou je n’ai plus ressenti la faim, quand elle est revenue, c’est sous formes de fringales d’une violence extrême.
  • Durant 3 après l’opération, je faisais des malaises en permanence, mais c’est normal, la durée n’est probablement pas la même pour tous le monde, mais il y en a forcément. Je n’ai reconduit moi-même qu’après 4 mois. Après ce n’était pas des malaises qui me faisait perdre connaissance, mais par exemple si je me levais trop vite, paf et j’ai eu quelques hypoglycémies super sévère. Faut apprendre à gérer, parce que mon problème de diabète à l’origine c’est que j’avais trop de sucre dans le sang, je me suis rarement retrouvé à faire une hypo dans les transports et c’est assez impressionnant quand ça arrive.
  • Accélération de la calvitie, il faut le savoir, une perte de poids impact la chute des cheveux, nous ne sommes pas tous égaux face à ça par contre, mais si vous êtes prédisposé à la calvitie, faut le savoir.
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Phase 1 : On va appeler ça la Lune de Miel

Pareil noté qu’ici, le résultat sur moi, n’est pas égal à celui d’autres, j’ai perdu en 2 mois ce qu’une amie sleeve en même temps que moi à perdu en 1 an. Mais les résultats se font aussi sur tout ce qui entoure l’opération.

Dans mon cas, j’ai modifié l’intégralité de mon hygiène de vie. Dès que ça m’a été autorisé, j’ai pris une activité physique, je me suis inscris en salle de sport et j’y allais au tout début à hauteur de 2 heures par jour, 5 jours sur 7.

Psychologiquement j’étais au top, presque euphorique, plus j’en faisais, plus les résultats sur la balance était visible et sur cette phase, j’étais uniquement concentré sur ça.

Cette phase 1 c’est la phase de perte de poids réellement. Vous perdez tout et même plus que vous ne devriez perdre.

C’est particulièrement satisfaisant, à ce moment-là par exemple quand je voyais mes excèdent de peau, je me disais que c’était la trace du chemin parcouru.

Et surtout à ce moment là rien ne vous prépare à la suite.

Dans mon cas, j’avais appris à gérer les malaises et je savais comment les éviter au sport notamment. Consommer un truc sucré comme une compote avant le sport m’évitait une tonne de désagrément.
Et les malaises était un maigre cout à payer en comparaisons du résultat.
De 1 j’étais un surhomme, en termes d’endurance, ce que je suis en mesure de faire est incroyable, le poids que je suis en mesure de soulever sans souffrir est incroyable, la façon de me mouvoir, ma dextérité, je ne serais vous dire à quel point je me sens léger.

Pour vous donner un ordre d’idée, j’ai fait 36km à vélo cet été sur une route de montagne donc pas sur du plat, je n’ai pas été essoufflée et je n’y allais pas particulièrement lentement.
J’étais en mesure de faire une heure de cardio soutenu sans essoufflement et il me faut plus d’une demi-heure de cardio avant de transpirer.

Donc sur tous les aspects cette phase 1 mets en exergue tous les cotés positif de ce type d’opération, sur la santé et sur le moral. Vous êtes au top. C’était mon ressenti à moi, c’est pareil je ne peux pas dire que c’est le cas pour tous le monde, mais je suis quelqu’un qui se fixe en permanence des objectifs à atteindre et j’ai pu en atteindre une tonne.

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Phase 2 – Tchao la lune de miel. La réalité refait surface

Plus haut je vous ai dis que vous perdiez plus que vous ne deviez perdre et c’est vrai, dans cette phase on prend conscience qu’on n’est pas un surhomme. On voit sur des photos qu’on a l’air malade, j’avais les joues qui tombait, j’avais un teint toujours un peu pale et faut savoir que je suis un vrai méditerranéen, je n’ai pas donc un teint de peau super blanc et je prends bien le soleil.

On perd un peu en force, oui, une fois qu’on épuise toutes nos réserves d’énergie, on soulève moins de poids.

Ce type d’opération, vous fait être en malnutrition, il faut en être conscient, perdre trop de poids, trop rapidement, ce n’est pas sain, ça a été très cool à vivre, dans mon cas, je n’ai aucun regret. Mais il a fallu que je prenne conscience de ça.

Ensuite un truc auquel rien ne vous prépare, c’est la reprise de poids, j’ai repris un peu en rapport au plus bas que j’ai atteint. Mais c’est normal, ce n’est pas ce qui fait que ce soit un échec.

Au début, j’ai déprimé sévère, je m’en insultais presque, me détestais, me trouvais pathétique, j’étais selon mes propres termes une fraude, je puais l’échec. Bah oui, médecins, diététiciennes, te félicitent on te demande de participer à des conventions de témoigner et tu reprends du poids, quelle déception allais-je encore engendré … Sans parler de combien, je me décevais moi-même.

A ce moment-là, je m’attardais enfin sur ces excédents de peau, je trouve ça pas beau clairement pour utiliser un langage peu fleuri et correct, mon image m’inspirais du dégout, mais ça c’était selon moi forcément parce que j’avais repris du poids hein, l’image qu’il y avait avant ce n’était pas celle-ci.

Et là ça allait mal, très mal, moralement du moins et je ne suis pas du genre à parler de ces choses la ou à le partager, donc même si j’ai été soutenu, qu’il y avait du monde autour de moi, personne ne pouvait comprendre ce que je vivais. Et là c’est vraiment moralement que ça va mal hein, parce que la santé en vrai ça va nickel.

Le diabète il n’y a plus. Zéro traitement c’est géré super et ça c’est un maintien de la première phase.

La force que vous signale perdre plus haut, revient très vite parce que la reprise de poids, c’est juste qu’on se réalimente plus normalement donc, les symptômes de la malnutrition disparaissent, les uns après les autres. Le corps à besoin de calorie pour fonctionner, sans ça ne marche pas, donc moins de force, plus de fatigue etc …

Cette « reprise de poids » était normal, là je suis en capacité de le dire aujourd’hui avec du recul mais sur le moment, j’étais plus bas que terre moralement.

D’ailleurs il faut le savoir et il faut le noter, vous allez expérimenter toutes les émotions du spectre émotionnel, c’est pour ça qu’il faut un suivi psys, parce que vous allez être au top et peut être même trop au top j’ai envie de dire, puis vous allez être au plus bas, état dépressif. Et au niveau de l’échelle vous irez partout. Parce que perdre du poids sachez le ça joue sur vos hormones et vos hormones, jouent sur le moral.

A ce moment en fait, moi j’avais besoin de parler de ça, j’avais besoin qu’on me dise que c’était normal. Au lieu de ça, j’ai fait face tout seul vraiment. Grand sourire devant tout le monde mais intérieurement j’étais destroy. Donc j’ai été me renseigné, j’ai lu des études dont les sources étaient fiables, je n’ai donc pas ciblé d’études menées par les pro ou contre opération, mais sur des sources plus neutres, j’ai enchainé sur d’autres trucs brefs, je suis un expert de la compréhension de l’effet Yo-Yo, des échecs de régime et tout et je suis un expert sur les cellules adipeuses tellement j’ai lu et appris sur le sujet.

Pour vous illustrer concrètement en chiffre la perte et ce que j’appel reprise de poids ici :

Je pesais 186kg quand j’ai entamé cette démarche, je suis descendu au plus bas à 72kg et je suis remonté à 86kg. Aujourd’hui c’est mon poids concrètement, j’oscille entre 83 et 88 kg selon si on est confiné ou pas.

Le chemin qu’il a fallut que je face en dehors des études, c’est de réaliser qu’aujourd’hui je ne peux pas vous dire combien je pèse en vrai, simplement parce que je ne le sais pas. La peau en excédent retient quand même pas mal de graisse récalcitrante qu’il est et vous pouvez me croire sur parole, impossible d’aller chercher. Et l’excédents de peau et cette graisse concrètement, bah ça pèse sur la balance, mais c’est quelque chose qu’on doit vous retirer. Donc ce n’est pas vraiment retranscris parce que ça vous ne le perdez pas.

Ensuite il m’a fallut réaliser une vérité, justement mis en lumière par une des nombreuses études que j’ai lu sur les cellules adipeuses notamment. Gros un jour, gros toujours. Ça c’est vrai, n’y voyez pas de la grossophobie, je suis à mille lieue de ça, je vais vous expliquer, parce qu’en plus ça vous expliquera l’effet Yo-yo et pourquoi les régimes c’est malsain en vrai et que le mécanisme de perte de poids est en fait super simple.

Perdre du poids, c’est simple, tu baisses le nombre de calorie que tu consommes et tu maigris, c’est pareil pour tous le monde et ça marche pour tous le monde, gros, maigre, moyen. Bien souvent on ne fait pas attention, on boit des sodas, c’est des calories, on grignote, c’est des calories et la totale mis ensemble c’est ce qui fait grimper le bilan calorique, on ne s’en rend vraiment pas compte, surtout quand on essaie de faire gaffe à ce qu’on mange justement, du coup le super petit déjeuner un peu trop copieux ou le petit quatre heures puis la petite collation de 10 heures, bah ça finit par peser. Je dis ça parce que j’ai vu des gens en régime normaux hein pas des gens qui ont été opéré, être au régime pendant les repas mais se défoncer au soda, pas particulièrement light en plus x) Mais l’ice tea ouais nan mais c’est peu calorique, mouais, ça je peux bien tant que je fais attention à ce que je mange, mouais, le petit déjeuner à deux croissants, nan mais à midi, je vais manger léger, puis y’a les petits biscuits en collation à 10h00 puis le quatre heure par contre aux heures des repas, l’assiette elle fait pitié quoi. Tu m’étonnes que tu défonce tout après. Bref, je m’égare, juste pour dire que voila quoi.

Ensuite les sodas light, ces trucs qui vous prenne à moitié pour des cons, alors en soit les sodas light, n’ont pas de calorie, on oublie l’aspartame et le coté chimique de la chose. Il y a une expérience qui a été mené par une nutritionniste qui est assez intéressante là-dessus, l’expérience consiste à prendre un groupe, qu’on emmène au sport, ils vont un peu de cardio genre 40 minutes, après le cardio on leurs remet une gourde qu’ils doivent boire, dans ces gourdes, il y a de l’eau, du soda classique et enfin du soda light, y’a plusieurs personnes et c’est des tests en aveugle, personne ne sait quelle gourde ils vont avoir. Après ça, on les emmène au resto et là on voit que ceux qui ont bu du soda classique on pas une faim de ouf en vrai, il laisse beaucoup dans leurs assiettes. Ceux qui ont bu de l’eau, ils ont faim, mais il mange normal et ceux qui ont bu du soda light, bah eux, ils ont une faim de ouf, ils finissent d’ailleurs, les assiettes de tous le monde. Le fait d’avoir un gout sucré en bouche, envoi une information au cerveau qui lui dit qu’il va recevoir une récompense. Qu’il ne reçoit pas, et donc il fait le nécessaire pour la recevoir en stimulant votre faim. Bref, je me suis super égaré là. Revenons-en au sujet.

Donc Gros un jour, gros toujours, quand on perd du poids, les cellules adipeuses qui stock la graisse se vident tout simplement. Mais les cellules adipeuses même vident mettent des années avant de mourir, elles sont vraiment super résistantes. Et ça explique pourquoi après un régime, pas sérieux comme la méthode Dukon, on perd jusqu’à 5 kilos pour en reprendre 10 ensuite.

Bref, les cellules adipeuses donc, se remplit simplement pour quelqu’un qui était en surpoids sans aucun effort, alors que c’est bien plus chiant à faire pour le corps quand on est mince de base, créer de nouvelles cellules c’est compliqué et donc pour quelqu’un qui n’a pas de problème de poids, il faut beaucoup d’excès pour en créer. Alors qu’il ne faut pas d’excès particulier pour quelqu’un ayant un problème de surpoids.

Dans le cadre de la chirurgie bariatrique il y a la chirurgie réparatrice qui doit être faite une fois que votre poids est stabilisé et cette chirurgie en vrai, outre l’aspect esthétique, moi je l’attends principalement pour ça, parce qu’aujourd’hui bah je suis dans l’incapacité, je pense de me montrer nue à qui que ce soit, ce n’est pas les occasions qui ont manqué pourtant mais pour le coup, je bloque là-dessus, bref. Mais outre retendre votre peau, y’a une liposuccion et la liposuccion bah ce que ça aspire c’est vos cellules adipeuses justement et c’est dans un sens le truc qui vous enlève le « Gros un jour, gros toujours », après faut quand même avoir vraiment stabilisé son poids et pas être dans un retour arrière parce que la chir est limitée à certaines choses, donc il reste des endroits ou vous aurez de la faciliter à stocker de la graisse. Ce n’est pas non plus la formule magique. Loin de là.

Bref, donc en gros, faut faire els démarches nécessaire, pour faire vos demandes de prise en charge et relancer l’hosto de temps en temps pour pas oublier cet aspect.

Aujourd’hui pour moi c’est un jalon primordial, je devais avoir ma première opération au premier confinement, ça a été annulé, là c’est fixé au 3 décembre et j’ai peur que ce soit annulé vu la situation.

Parce que le report lors du premier confinement, m’a mis une bonne claque. Enfin j’ai assez raconté ma vie et parlé de mes états d’âme.

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Phase 3 – Conclusion

Dans mon cas, je ne regrette rien, même si ça n’a pas été facile tous les jours et que je vais vous lister des trucs pas sympas dans cette conclusion.

Pour autant, je ne pense pas que ce soit adapté à tous le monde, il faut dans un premier temps régler le lien psychologique entre vous et votre alimentation. Si vous ne le faites pas, je vous promets que c’est peine perdu. Vous perdrez pour tout reprendre ensuite.

Enfin si vous l’envisagez ne prenez pas cette décision à la légère, ce n’est vraiment pas une solution de facilité, vous allez beaucoup sacrifier et vous allez beaucoup souffrir, pas juste moralement, pendant la phase 1 je vomissais presque tout ce que je mangeais en solide, j’avais parfois des quintes de toux de suite après avoir mangé. Et c’est le cas quand je tombe sur un aliment que je ne digère plus, je ressens une gêne dans la gorge comme si l’aliment était coincé là et je dois vomir et j’insiste bien sur le je dois vomir, sans ça cette sensation ne passe pas, donc je vomis.

Je vous rassure aujourd’hui après deux ans, c’est beaucoup moins fréquent principalement parce que j’ai identifié ce que je ne supportais plus, et je mange même normalement on va dire.

Enfin, je ne bois pas pendant que je mange, je ne bois pas une heure avant un repas et je ne rebois ensuite qu’une heure après, ça, ça peut être descendue à 30 minutes.

Il faut que vous soyez prêt à bousculer totalement votre hygiène de vie.

Les excédents quoi qu’on puisse vous dire, parce que le discours c’est qu’avec du sport vous minimiser le risque d’en avoir, parce que comme ça votre peau retrouvera son élasticité. Bah sachez que c’est de la merde. La peau perd la faculté de se retendre et si c’est plutôt vrai pour les jeunes, parce qu’ils ont une peau d’une super bonne qualité ouesh, bah ce n’est pas vrai à partir d’un certain âge. Si le sport garantissait ça, je peux vous dire que je n’en aurais pas, aujourd’hui avant confinement, mon quotidien, c’est 16 heures de sport par semaine, mais je fais ça parce que j’aime, pas parce que j’y suis contraint et parfois je fais moins. Donc voila si c’était lié au sport, je n’en aurais pas.

Assurez vous du suivi, et ne passez pas à coté du suivi psy, si la proposition c’est on vous opères et basta, bah lâchez l’affaire trouvez vous une équipe qui aura à cœur de vous accompagner. Car ça va bouleverser votre hygiène de vie, vous aurez besoin de soutien pas que chez vous, mais aussi du soutien d’une équipe médicale. Ce n’est pas une opération bénigne. Ne prenez pas cette décision sur un coup de tête pesez les pour, les contres, si vous devez le faire.

Enfin aimez vous avant cette démarche. Je n’en donne peut-être pas l’impression, mais je suis un gars, qui s’aime bien hein, et je m’aimais bien avant cette opération.

Psychologiquement vous serez la même personne, perso, mes gouts n’ont pas trop évolué au niveau des femmes par exemple, et ceux que je trouvais con avant, je les trouve con maintenant, donc ça va. J’ai les mêmes problèmes que tout un chacun quant à l’estime de soi mais je travaille dessus en permanence donc ce n’est pas un poids que je traine comme un boulet, c’est la mais ça va hein. Alors je suis devenu plus sociable, pas que je ne l’étais pas avant, mais là, les gens viennent vers moi, pour me féliciter ou autre connerie, mais je suis la même personne et c’est même un peu gênant à vrai dire, parce que y’en a c’est dès que je les croise ou je reçois des félicitations et parfois je préfère quand on ne me parlait pas mais bon.

Maintenant le bilan c’est quoi au final pour moi ?

  • J’ai développé à un moment un TCA mais c’est réglé plus ou moins on va dire
  • Je souffre d’un dérèglement hormonales sévère, qui a été diagnostiqué il y a peu mais ça se traite et si c’est rare et que je ne peux pas affirmer que ce soit lié à l’opération, je ne peux qu’y voir en vrai une relation de cause à effet.
  • J’ai décider de prendre un suivi psy même si le plus dur est derrière moi
  • Je ne regrette pas, parce qu’à mon sens les bénéfices pour moi sont supérieurs aux sacrifices que j’ai du et dois faire.

Enfin je crois avoir tout dit, je ne vois pas quoi ajouter, si vous avez des questions vous pouvez. Je ne colle ma photo avec la frise de mon évolution parce que bah, je n’ai pas envie de particulièrement m’afficher plus que ça parce que je n’aime pas me voir en photo, mais si vous voulez voir, je peux vous montrer en mp sans problème.

Enfin je termine simplement par une nouvelle fois, demander de ne pas détourner le topic de son but original, c’est un partage d’expérience, je ne fais pas l’apologie de la chirurgie bariatrique du moins je n’en ai pas l’impression, je ne diabolise pas non plus.

Simplement j’aurais aimé savoir certaines choses plutôt que les découvrir et pourtant, j’avais fait pas mal de recherche avant.

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Hello :slight_smile:

Merci pour ce témoignage bien détaillé.

Je me pose juste une question suite à certains passages.
Quel est l’intérêt de passer par la chirurgie si en parallèle tu révolutionnes totalement ton mode de vie ? Est-ce le fait que physiquement, ça te force à ne pas dépasser tes limites ?

Avec tout le sport que tu as fait, et en ayant revu ton rapport à l’alimentation, n’aurais-tu pas quand même perdu ce poids ? C’est un élément déclencheur la chirurgie ?

C’est rudement efficace le sport en tout cas ! Quand j’étais au chômage, j’en ai profité pour passer 2 à 3 aprem/semaine en salle de sport (cardio, muscu, aquagym) ; j’ai vachement perdu, mais après avoir diminué en reprenant le bouot, j’ai repris un peu.

Ce que je veux demander, c’est que quand on se galère à faire un max de sport, à quel point une chirurgie est-elle nécessaire puisque tu vas forcément perdre, plus ou moins selon ta physiologie et ton alimentation je suppose.

Je précise qu’il n’y a absolument aucun jugement, ma question est réellement innocente. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi passer par la chirurgie si on fait du sport et mange moins. C’est comme un garde fou pour la motivation et l’alimentation ?

Ce sont des questions pertinentes, je n’y vois aucun jugement ne t’en fais pas.

En premier lieu, il y a un aspect santé qui m’a contraint à l’opération, je ne le développe pas beaucoup dans le topic et je n’en parle pas tant que ça, mais c’est bien le cas, pour ne pas en faire un mystère et vite expédier ça, lors d’un bilan cardiaque, après des échographies radio etc … On a découvert que j’avais une malformation au niveau du cœur et de fait perdre du poids pour que mon cœur ait suffisamment de place pour battre normalement était critique, mon cœur battait normalement uniquement au repos (Aujourd’hui mon cœur bats au pic le plus élevée de mon effort ce qu’il battait au repos avant) et encore et mon cardiologue m’a encouragé à me faire opérer et il faut savoir que lui pour le coup est vraiment contre ce type d’opération, si ce n’est pas pour un soucis de santé.

Mais même cet éléments mis à part, il était impossible de révolutionner mon hygiène de vie sans l’opération, du moins je le pense, la clope notamment, la bouffe c’était pas la seule mauvaise habitude.

Le sport aujourd’hui ça fais partie de mon quotidien et j’y prends vraiment plaisir, je n’y suis pas contraint et quand je me fais mal ou que je me pousse loin dans mes limites au point d’en souffrir, c’est parce que je le veux.

Mais avant l’opération, mon cardio était tel que je ne pouvais pas monter un étage selon le type d’escalier sans être essoufflé.

Mes genou me faisaient mal du coup comment courir par exemple? Même faire du vélo c’était insupportable, c’est une des raisons aussi pour laquelle quand tu es en situation d’obésité, si tu te mets au sport en étant suivi médicalement on te demande de commencer par marcher et de te contenter de renforcement musculaire.

La je parle des genoux, mais il y avait aussi les problèmes de dos, comme je l’ai dis dans mon témoignage, ça m’est arrivée d’être foudroyé par une forte douleur au bas des reins et ça m’arrivait souvent, même si je ne le montrais pas au quotidien, c’était présent.

Et ajoute à ça que j’étais réellement un gros fumeur.

Dans mon cas en mettant de coté l’aspect santé qui m’a contraint à opter pour l’opération.

L’opération a été le coup de pouce nécessaire pour me débarrasser des premiers kilos, ceux justement qui font que tu te blesse en pratiquant le sport.

Mais en dehors de ça, c’est aussi une variation psychologique.

Il faut savoir que j’ai été durant mon adolescence et ensuite dans ma vie de jeune adulte un sportif de haut niveau, j’ai été champion du Val d’Oise de boxe française, j’ai été militaire de carrière et j’avais un sacré physique en ce temps là en terme de musculature j’entends.

De fait, ma prise de poids à commencé après une blessure, j’ai été poignardé au genou gauche à 16 reprises par un junkie en rentrant du boulot. Et j’ai tout stoppé ici, je me rends compte quand même avec du recul que j’ai aussi pris ça comme excuse pour tout arrêter, parce que rien ne m’empêchais de continuer le sport, j’avais juste de nouvel limite. Mais au lieu de ça j’ai tout planté, par manque de volonté, parce que mes projets avaient prit l’eau avec cette blessure, j’ai eu un long passage à vide. Et ça j’en suis responsable en son temps, j’ai manqué de volonté et c’est probablement un des seul regrets que j’ai aujourd’hui, ne pas avoir trouver la force de m’accrocher à ce moment là. Surtout quand on me connais et qu’on sait qui sont mes modèles ou les personnalités qui m’inspirent et certaines de leurs histoires. Bref.

De fait en grossissant tu ne te rends pas toujours compte du point ou tu en es, déjà parce que le cerveau ne te montre pas toujours tel que tu es, je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire, mais dans mon cas j’ai pris conscience que j’étais en obésité morbide et pas simplement gros, après la remarque qu’une enfant à faite à sa maman en me croisant dans la rue. Remarque qui m’a frappé de plein de fouet. La maman a reprit son enfant, mais en vrai, peut être parce que c’était une gosse justement et que y’a pas de malveillance juste la vérité, bah ça a été un sacré coup de pouce pour moi.

Je digresse désolé, mais de fait, j’ai tenté à de nombreuses reprises de me remettre au sport pour perdre du poids mais ça ne marchait pas, soit parce que physiquement je me blessais en essayant, j’ai notamment aggravé ma lésion au genou en courant, d’autant que je ne courais pas à plat. Soit de toute façon mon cardio ne me permettait pas de produire un effort sur le long terme assez important, mais clairement la méthode n’étais pas la bonne de toute façon. Et les problèmes niveau alimentation étaient toujours là. Du coup tant que tu intègres plus de calorie que tu en brules, tu ne perds pas de poids malgré le sport.

Enfin, quand j’ai finis par régler mes problèmes entre alimentation et émotion. Que j’ai finis par me faire opéré.

Il y a une chose qui est devenu très clair pour moi, je ne me donne pas le droit d’échouer, je peux comprendre que d’autres échouent sans les juger et leurs apporter un support, une écoute et des paroles réconfortantes, mais ces paroles, je ne les tiendrais pas envers moi. A partir du moment ou j’ai du franchir le pas, je refuse de prendre la perspective obligé pour raison de santé, j’ai tout de même pris la décision finale, il était hors de question que ça échoue.

De fait psychologiquement j’étais déjà super motivé pour révolutionner cette hygiène de vie et surtout le maintenir, parce qu’il est hors de question d’avoir souffert, de souffrir et d’avoir sacrifié tout ce que j’ai sacrifié pour rien. Pour ces raisons, moins de 6 mois après mon opération je suis passé de 30 clopes à zéro, je marchais et je faisais des randonnées et j’ai commencé le sport quand j’avais perdu déjà suffisamment pour ne plus avoir de risque de blessure un vélo ou sur un elliptique et je me suis concentré sur ne pas perdre de muscle.

Et enfin, admettons que j’ai pu avoir la bonne méthode pour me remettre au sport, que j’ai pris un coach sportif qui comprenne le problème de l’obésité et du sport, il y aurait eu le problème de l’alimentation, même en réglant le problème émotion, la faim arrivée à moment est adaptée à la taille de ton estomac, donc je pense que j’aurais assimilé plus que je ne brulais.

Aujourd’hui je pense que la réponse au niveau de l’intérêt de l’opération, c’est simplement que ça à tout de même agit sur la faim parce que je ne suis pas persuadé que tout soit juste un soucis de volonté et que ça a permis de perdre justement le surpoids qui m’empêchais de faire du sport une pratique quotidienne. Ca a été le coup de pouce nécessaire à tout ça, mais aussi l’élément qui fait que j’ai révolutionné mon hygiène de vie, parce que tant qu’à le faire, je me suis engagé envers moi même à le faire bien et à faire en sorte que ce soit un succès et comme je ne sais pas m’investir autrement qu’à 100% voir plus sur quelque chose qui me tient à cœur, que ce soit professionnel ou la ça et les nouveaux objectifs que je me fixe au quotidien, c’est vraiment je pense, le coup de pouce qu’il me fallait pour que je câble mes pensées, ma détermination, mes exigences et ma motivation dans le bon sens.

Mais c’est propre à moi réellement, c’est pour ça que mon amie opérée en même temps que moi quand on échange, je mets en avant qu’il ne faut pas comparer les résultats, elle ne fait pas mal les choses, c’est même probablement moi qui ne fais pas les choses convenablement. A la base une sleeve tu est censé perdre 30 - 40kg max et encore, 40kg c’est plus sur un by pass.

Mais aujourd’hui je suis en déficit calorique permanent en rapport à ce que je mange en comparaison à ce que je brule en calorie dans une journée, je travaille avec mes diètes, à calibrer ce déficit pour qu’il ne soit pas trop important, parce que l’objectif c’est pas non plus de ne pas être en bonne santé, si j’avais mangé comme je devais vu ce que je fais, j’aurais vraiment pris plus de muscle que je n’en ai pris, à un moment s’en étais flippant je portait du S et même pour moi c’était trop bas, j’étais pas satisfait de mon image de gringalet et bon, après je le vois en photo, mon teint vachement pale, en sachant que je la peau un peu couleur cannelle, bon cannelle claire hein mais je suis méditerranéen et du coup je me suis rendue compte que je merdais pas mal à un moment du coup j’ai eu des carences qui demandaient supplémentation alimentaire alors que c’est justement ce que je voulais éviter à tout prix. Justement en regardant les rares photos prises, j’ai horreur de me voir en photo, du coup genre les selfie etc … C’est rare, quand j’ai voulu m’essayer au selfie j’ai une tête tellement louche, que j’ai l’impression que c’est pas la mienne, je vais me regarder dans le miroir pour être sur mdr.

Je digresse à mort, désolé, c’est un peu un défaut chez moi, j’essai d’apporter une vue d’ensemble et d’expliquer également mon état d’esprit pour essayer d’apporter une vision dégagée sur le cheminement que j’ai dû faire.

M’enfin, au final, je pense que l’intérêt principal pour moi ça a tout de même été que mon cœur à reprit sa place et me rends bien ce que j’ai fais en me donnant un vrai gros cardio, je tiens la distance et j’ai probablement même rattrapé le retard que j’avais pris (on a le droit de rêver), mes poumons me rendent bien l’arrêt de la clope et la perte de poids également et mes os, articulation y compris ma lésion musculaire, me font moins mal que les douleurs que j’avais juste en marchant, plus de diabète, enfin un gros apport santé.

A coté de ça, je ne nierais pas le coup de pouce sur la motivation, sur le fait de réapprendre à manger normalement même quand on à régler son problème d’émotion - alimentation.

Et enfin l’apport psychologique et la motivation à ce que ça n’ait pas été fait pour rien.

Du coup je ne dis pas que c’est impossible sans tout ça, mais dans mon cas, il fallait que je fasse de ça autre chose qu’une obligation à laquelle m’avait poussé ma mauvaise hygiène de vie et l’impact que j’avais moi même sur ma santé. Et de fait niveau, motivation, détermination ça a vraiment porté ses fruits.

Mais quand j’interviens notamment à la demande de mon équipe soignante quand ils organisent des conférences pour présenter la chirurgie bariatrique aux personnes qui l’envisagent, je souligne bien ce fait pour le coup que la chirurgie c’est le coup de pouce, qui te facilite un peu la transition, c’est pas la solution miracle en soi, c’est vraiment ça, un coup de pouce pour démarrer.

Et faut vraiment faire la balance de ce que tu gagnes et de ce que tu perds.

Aujourd’hui j’ai quand même ce dérèglement hormonal qui influent sur beaucoup de choses, parce que les hormones sont liés à l’humeur, je produis autant de testostérone qu’un papy, en sachant que la testo c’est tout de même l’hormone masculine par excellence, c’est ce qui nous permet quand on a un taux au top d’avoir un moral d’acier, d’être agressif (dans le sport hein), de prendre du muscle, ça assure un certains équilibre aussi sur les fonctions du corps. Mais je vois plus l’impact sur le moral, après ça se règle aussi, la je dois voir des médecins pour mettre en place une TRT (Thérapie de Remplacement de Testostérone) mais faut s’assurer que mon dérèglement hormonal n’est que ça, vu que ça a été trouvé un peu par hasard en cherchant autre chose, il reste à définir la thyroïde etc … Et le covid n’aide pas à accélérer les examens et les RDV médicaux.

Enfin voila, je ne sais pas si j’ai répondu convenablement à tes interrogations.

Mais voilà avec du recul et en réfléchissant à tes interrogations ce que j’ai pu y voir.

Je ne peux pas dire que j’aurais foiré sans opération, mais je reste dubitatif, me connaissant et connaissant les habitudes que j’avais.

Et niveau sport, les trucs recommandé je ne les aurais pas fait, notamment justement l’aquagym ou la natation, parce que je complexais trop pour allez à la piscine justement, sauf quand j’avais accès à une piscine privé.

Je ne saurais pas dire si c’est un garde fou, mais c’est sur que ça quand même été un coup de pouce pour tout ce que j’ai pu décrire plus haut. Tu as je pense de manière général pas envie d’avoir fais ça pour rien et pour l’alimentation pour certains, c’est un vrai besoin de passer par là. Mais le plus dur c’est pas tant de perdre, c’est de maintenir ensuite.

Voilà j’arrête la sinon je vais repartir dans de nouvelles anecdotes et rallonger inutilement ce post qui est déjà bien chargé niveau digression…

S’il y a des points qui restent en suspens, n’hésite pas, je répondrais en essayant de moins digresser et en restant factuel à fond.

Et je ne vois aucun jugement ne t’en fais pas.

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Oui, tu as bien répondu à mes interrogations, merci !
C’est plus clair pour moi ! Bravo pour ta détermination !

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Je suis content d’avoir pu y répondre.

Merci :slight_smile:

Après je ne pense vraiment pas avoir de mérite, je ne dis pas qu’il n’y a pas de détermination, loin de là. Mais je ne m’accorde pas grand crédit la dessus pour le moment. Je suis plus reconnaissant envers certaines personnes de mon entourage pour un soutien qui m’a été précieux.

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Merci pour ce témoignage.
Je suis moi même sur le point de me décider pour une sleeve (RCP prévue demain, je revois le chir jeudi), et je suis encore en recherche de quelques confirmations pour lever toutes mes craintes.
2 ans de recul en 2020, je serais curieux de savoir quel est votre recul désormais, avec 5 ans écoulés depuis votre opération.

Je suis totalement convaincu du bénéfice « santé » de l’intervention, ai totale confiance dans l’équipe médicale à laquelle je me suis adressé, mais je me pose encore des questions sur la « vie d’après », notamment en terme de vie sociale et « gastronomique », je dirais.

Je m’explique : je ne suis pas attaché à « manger beaucoup », je suis en revanche attaché à « manger bon et varié ». Profiter d’un repas en famille ou avec des amis, pouvoir faire un restaurant avec des proches (voire un gastronomique à de rares occasions), accompagner un bon plat d’un petit verre de vin (là encore, pas de sujet de quantité, juste profiter d’un accord met/vin sympathique). C’est sans doute absurde, mais j’ai peur de perdre ça. De me retrouver isolé et malheureux dans des évènements ou l’échange et le partage se font autour de la cuisine, et où cette dernière contribue à la qualité du moment. Sans se presser, sans excès.

La solution de la sleeve a pour elle de séduisante de forcer la réduction de quantité avec la promesse de pouvoir continuer à s’alimenter « normalement » (i.e. manger de tout, équilibré, bien sûr, mais en bien moindre quantités) avec moins de carences que d’autres solutions.
Mais je m’interroge toujours sur le « à quel point on retrouve une alimentation normale en vrai ? ». Est-ce que un, deux ans, trois ans après l’opération, mon estomac recommencera à m’alerter lorsqu’il a faim, est-ce qu’il tolèrera toujours la viande rouge, le poisson, la nourriture asiatique ou africaine ? Est-ce qu’il me permettra toujours, lors de mes voyages pro ou perso, de découvrir / supporter la cuisine locale en Europe ou sur d’autres continents dont la cuisine est moins familière à nos organismes européens ?
Une fois encore, la question de la quantité ne m’inquiète pas, je n’ai pas peur de « manger moins ». J’ai juste peu de devoir « manger moins bien, moins bon et moins varié ».

J’ai commencé à décorréler la boisson (eau) des repas, je me force depuis quelques semaines à manger plus lentement (en pleine conscience), et je commence à me faire à l’idée que "prendre des collations entre les repas (moi qui ne mange jamais entre les repas) est en fait totalement gérable. Mais il me reste cette énorme appréhension de l’après.

Je sais que je vais devoir me décider dans les jours qui viennent pour me lancer dans le grand bain, les retours que j’ai eu des spécialistes que je vois depuis juillet dernier sont pour l’instant tous positifs, mes proches me soutiennent dans la démarche (même si certains moins proches ne la comprennent pas vraiment), il me reste juste cette appréhension du « comment va évoluer mon rapport au plaisir de manger bon » après l’opération (et une fois mon estomac guéri de son traumatisme).

Bref, je suis vraiment curieux de vos retours sur votre vie « gastronomique » 5 ans après l’opération( si vous passez encore en ces lieux).

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Après 5 ans.

C’est un quasi retour à la normale. J’ai repris un peu de poids et encore heureux.

Je mange en quantité normal mais … j’ai bien des intolérances à certains aliments. Pas de problème pour manger indien. Par contre je ne peux plus manger de purée ou de coquillettes par exemple.

Il y a bien des intolérances alimentaires que je n’avais pas mais je pense que c’est propre à chacun. Aujourd’hui je peux manger avec mes collègues ce qui n’était pas le cas quand j’avais posté mon premier retour.

Il y a des choses à faire surveiller, notamment niveau hormonal, aujourd’hui je suis sous TRT parce que la perte de poids a traumatisé l’organisme et avec la production de testostérone et ça joue sur l’humeur et la sexualité chez l’homme c’est hyper important donc à surveiller tout du long je pense. Aujourd’hui après 5 ans, tout ça c’est réglé ou traité.

Mais ça c’était un « symptôme » non prévu à l’origine, il y a aussi un manque de recul niveau médecine je pense.

Tu vas avoir de l’omeprazol pendant longteeeemps fini l’ibupofrene. Mais tu devrais trouver une alimentation qui te conviendra. Mais tu découvres parfois des aliments que tu ne tolères plus après c’est peut être propre à chacun. Aujourd’hui je ne fais plus de collation entre les repas je fais des repas normaux. Petit déjeuner déjeuner dîner.

Et en finalité je ne regrette rien. Pour tout ce que ça m’a ouvert.

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Bonjour.

Je m’apprête à faire une sleeve en début de semaine prochaine (ça devait être il y a un mois, mais une positivité covid a fait décaler la chose…), mais je m’interroge sur un point particulier qui pourrait aller jusqu’à me faire revenir sur ma décision : le fait de boire à distance des repas.

Je me demande si je vais bien supporter ce changement majeur de mode d’alimentation.

Le fait de restreindre (énormément au début, puis peu à peu un peu moins, si je comprends bien) les quantités ingérées ne me fait finalement pas trop peur, de même que le fait d’ajouter 2 ou 3 « collations » en plus des 3 repas principaux.

Mais cette histoire de boire en dehors des repas avec au minimum je crois 20-30 minutes de délai m’inquiète vraiment pas mal.

Je voudrais savoir ce que vous en pensez, vous Shy et/ou d’autres qui pourraient avoir un avis sur cela.

Merci par avance, et merci Shy en tout cas pour votre témoignage (je l’ai par endroits lu « en diagonale », mais globalement je l’ai lu, je crois pouvoir dire…).

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Le fait de boire avant ou après repas en soit c’est ce qui vient à poser le moins de problème.

Ça se fait facilement et globalement bah ça permet d’éviter d’être ballonné mais à mesure que le temps passe ça se régule.

Aujourd’hui je peux boire en mangeant

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Merci de cette réponse.

Au bout de combien de temps vous avez pu reboire en mangeant ?

Merci.

merci pour ce retour (rassurant). Le côté « intolérances alimentaires » (s’il se produit) risque d’être une nouveauté pour moi, qui ai toujours été « toutivore » sans jamais avoir le moindre soucis pour manger quoi que ce soit. Et plutôt rassurant de lire qu’on peut revenir à une activité « sociale » autour d’un repas avec le temps (c’est sans doute idiot, mais c’est très important pour moi).

Je revois le chirurgien demain matin, qui doit m’annoncer la décision de la RCP (et je revois une dernière fois la Psy de l’hopital vendredi). J’imagine que c’est aussi cette semaine qu’on parlera de date d’intervention possible. Bref, je pense qu’il va falloir que je confirme ma décision dans les 3 jours qui viennent. Avec tout de même une sacré appréhension (devoir passer par la chirurgie reste quand même pour moi un constat d’échec, autant qu’une chance de renverser la vapeur).

j’ai pour ma part commencé à tester le fait de désynchroniser la boisson des repas depuis un petit mois (je suis quelqu’un qui bois beaucoup d’eau, notamment à table, en temps normal), pour voir « ce que ça fait ».
Avant, je pensais que ce serait la partie la plus « facile », mais en me disciplinant à le faire, je m’aperçois qu’en fait, ce n’est pas si trivial … c’est fou à quel point c’est un réflexe. Mais après un mois à tester, je m’aperçois que c’est relativement gérable (le plus compliqué, c’est de prendre conscience de ce qui relevait jusqu’à maintenant du pur réflexe).

  • Arrêter de boire 30mn avant un repas ne me pose pas vraiment de problème (par contre, ça implique d’avoir une idée de l’heure à laquelle on va déjeuner, ce qui est parfois compliqué notamment au boulot).
  • Lutter contre l’envie de prendre un verre d’eau en mangeant a été un peu plus compliqué (et l’envie revient régulièrement). Je me pose par contre la question de « comment je vais gérer en été, quand les températures remonteront »
  • Ne pas boire 30mn après un repas est là aussi assez simple, en fait … sauf pour le café. Le café à la fin du repas, c’est un rituel important pour moi (surtout quand je travaille).
  • reste la question du « et si je veux prendre un verre de vin qui s’accorde bien à mon plat ? ». Je le fais peu d’ordinaire, mais je l’apprécie d’autant plus quand j’en ai l’occasion.
    Et là, je me dis qu’il faudra sans doute quelques mois (années ?) après l’opération pour pouvoir recommencer à prendre une (toute petite) gorgée de vin avec un repas. Peu ne me dérange pas, pouvoir le refaire à terme m’est important

Sur les 2 premières semaines, clairement je ne buvais pas assez entre les repas. Je m’en apercevais en fin de journée, et la nuit (des crampes, signe pour moi d’un manque d’hydratation).
Depuis, j’ai pris mon rythme en buvant entre les repas tantôt un café allongé, tantôt un thé (du coup, je bois 2 à 3 thés par jour, maintenant), et un peu d’eau. Et j’ai retrouvé un équilibre qui va bien, au moins en semaine quand je travaille. Le week end, je n’ai pas encore assez le réflexe de boire « entre les repas ». Mais ça va venir.

L’étape d’après pour moi (et toujours préopératoire), ça va être de réduire les quantités de liquide que je bois à chaque fois (aujourd’hui, quand je prends un thé, c’est un Mug de 230ml, et quand je bois de l’eau, je sais mal faire moins d’un quart de litre - vieille mauvaise habitude). Sans doute l’habitude que je vais avoir le plus de mal à perdre, mais pas le choix, si je veux que ça soit compatible avec la capacité de mon futur nouvel estomac.

Du coup, je partage totalement votre appréhension. C’est un vrai changement d’habitude, mais de ce que j’ai commencé à tester, ça me semble assez gérable. C’est « juste une routine un peu différente » à mettre en place.

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Plus de 2 ans après je dirais. Mais en finalité j’ai gardé le réflexe sauf quand sur un dîner y’a du vin quand je suis invité.

Mais ça ne m’a jamais vraiment poser problème aujourd’hui je pense que c’est même un truc bien ça évite de remplir l’estomac de liquide ce qui permet de manger à satiété réellement. Et évite d’avoir faim rapidement après le repas parfois selon la quantité bu.

Après en fait c’est aussi selon les quantités des le début la gorgée de vin ça passe.

Je connais une personne qui des le début buvait en mangeant. Moi les fois où j’avais tenté cassé vomito direct. À mesure que le temps passe il y a de plus en plus de facilité à le faire, après un an le corps et l’estomac encaissé bien. Vient un moment ou « tout » ou presque revient à la normale.

Plus de morcèlement des repas, la première année voir les deux premières c’est primordial parce qu’on mange rien quasi donc les collations etc… puis a un moment paf ça fait des chocapics.

Une astuce pour boire et manger en même temps c’est aussi de faire traîner le repas on ingère moins d’aliment en discutant etc… c’est pour ça qu’en « société » ce n’est pas si problématique au final. Si ce n’es qu’on ne fini pas les assiettes.

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Merci pour cette réponse.

Je n’ai juste pas compris ce que vous voulez dire par « puis a un moment paf ça fait des chocapics. »…

C’est simplement qu’à un moment tout semble revenir à la « normale »