Je ne sais plus où j'en suis

Coucou tout le monde,

Je reviens après plusieurs mois d’absence, j’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur, surtout que je viens me confier à vous aujourd’hui (attention pavé :sweat_smile:)

Comme je l’ai dit dans un autre post, je traverse une période compliquée sur le plan moral et psychologique, notamment à cause de mon travail mais aussi ma vie perso.

J’ai vécu pas mal de choses difficiles, notamment un énorme conflit avec ma mère qui n’est toujours pas vraiment solutionné, un mariage express (même si on en tire de jolis souvenirs, mais bon ce n’était pas comme ça que je l’imaginais), mon mari qu’il a fallu soutenir sans relâche parce qu’il était mal dans son travail, qu’un rien le stressait ou l’angoissait… Du coup je remets tout en question et j’en suis venue à me demander « mais c’est quoi cette vie ? Qu’est-ce que je fais là ? »

Je sais que la vie de couple parfaite n’existe pas, mais la mienne ne me rend pas pleinement heureuse. Pour commencer, nous n’avons quasiment pas d’intimité, nos rapports sont très rares et ne sont pas satisfaisants, en tous cas pour moi. Pour vous resituer le contexte, ça a toujours été compliqué de ce côté-là, mon mari a subi des attouchements quand il était très jeune (d’un membre de sa famille). Il a suivi une thérapie il y a plusieurs années car il a fait une dépression en grande partie à cause de ça, mais j’ai l’impression que ça le hante toujours. Ce genre de blessures ne guérit pas je m’en doute, j’ai essayé maintes fois d’amorcer le dialogue là-dessus mais il finit toujours par esquiver; par contre, il lui est arrivé plus d’une fois de me reprocher de ne pas faire de pas vers lui mais quand je le fais, je ne le sens pas détendu, il n’est pas avec moi et je peux compter sur les doigts de la main nos rapports « aboutis ». Je lui ai exprimé mon mal être plusieurs fois, surtout au début quand je ne comprenais pas pourquoi il ne réagissait pas à mes « appels » (tenues sexy, baiser langoureux, caresses plus appuyées…), mais après 4 ans de vie commune et un an de mariage, on en est au même point. J’avais essayé d’appliquer des conseils que ma psy m’avait donné comme se noter des RDV coquins dans nos agendas respectifs par exemple, mais ça n’a jamais tenu bien longtemps. Je crois que le sexe est une corvée pour lui.

Ensuite, je suis souvent le pilier du couple. Il est facilement stressé, angoissé, il demande beaucoup d’attention, on a dû écourter plusieurs fois nos congés parce qu’il a eu des soucis de santé en grande partie dus au stress… J’ai de plus en plus de mal à gérer ses crises d’angoisse ou de panique, je me sens très seule dans ces moments-là, j’ai l’impression que je ne peux pas aller mal parce qu’il faut que je « m’occupe » de lui. Je ne sais pas s’il le fait de manière consciente ou pas, mais il finit toujours par ramener l’attention vers lui même quand je lui exprime un mal-être, comme s’il était le seul à avoir le droit d’être/d’aller mal.

En fait on est des colocataires. On a des goûts en commun, on s’entend bien dans l’ensemble mais il n’y a pas de passion, pas ce petit truc qu’on trouve dans une relation encore jeune malgré tout. Quand je lui ai dit « oui », j’étais amoureuse, persuadée qu’on aurait une belle vie malgré tout, mais aujourd’hui je me sens enfermée dans quelque chose qui ne me correspond pas et ça me fait peur.

Je pèse le pour et le contre, je me questionne beaucoup, j’imagine ce que causerait notre divorce… Je ne peux pas m’empêcher de culpabiliser, de penser à ses parents, à lui, ce que je vais devoir affronter et je ne me sens pas vraiment prête mais d’un autre côté, c’est cruel de laisser traîner, mais j’ai besoin de mettre mes idées au clair avant de prendre une décision. Je voudrais trouver les mots juste pour qu’il ne souffre pas trop même si c’est impossible… Ou au moins lui envoyer des signaux d’alarme avant d’en arriver là mais comme les discussions sont compliquées…

Est-ce que vous avez déjà vu/connu ça ?
Merci pour votre lecture !

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Bonsoir @Littles0,

Ta situation exactement non, mais des points similaires oui.

Comme tu t’en doutes, personne ne peut prendre de décision à ta place, ni savoir ce dont tu as besoin.
Tu peux très bien avoir simplement besoin de te reposer, une après-midi, un week-end ou une semaine loin du quotidien, seule ou avec des ami(e)s.
Tu peux avoir besoin de trouver une autre façon de communiquer avec lui.
Tu peux aussi avoir besoin de fermer ce chapitre.

J’ai trois questions pour toi :

  1. Que ressents-tu pour lui ?
  2. De quoi as-tu envie pour toi, indépendemment de lui ?
  3. Qu’est-ce qui t’as plus en lui au départ ?
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Coucou, je suis un peu peinée de lire tout cela, LittlesO.

Il ressort de ton témoignage que ton mari a l’air de souffrir de son passé, et je me demande s’il reçoit des soins autres que ton amour exclusif pour cela. J’ai l’impression que non alors je demande.

Quant à toi, voici ce que je lis à travers tes témoignages, donc certainement pas à prendre comme vérité universelle ou jugement définitif : ton couple ne semble pas être un couple de deux, je crois que vous êtes trois avec ta mère qui est présente d’une certaine façon entre vous deux. C’est vers là que je me questionnerais.

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Bonjour @Littles0, merci pour ton témoignage et pour la situation compliquée dans laquelle se trouvent ton couple, toi, et ton mari.
As tu envisagé de consulter à deux un/e thérapeute de couple ou un/e conseiller/ère conjugal/e? Peut être peux tu te faire conseiller quelqu’un par ton médecin de famille, ou en questionnant un forum ?
Ce qu’a vécu ton mari peut être non pas totalement guéri, mais en tout cas considérablement amélioré, mais pas spontanément, il faut des soins.
L’entendre dire par un thérapeute de couple peut aider ton mari à comprendre cette nécessité et la percevoir comme objective. Il lui faudrait ensuite consulter un psychologue spécialisé dans les violences sexuelles sur mineurs.
Je me dis que ce que vous traversez sur ce plan peut être grandement amélioré, ou en tout cas cette possibilité peut être tentée avant de prendre des décisions définitives ?
Bon courage, en tout cas :orange_heart:

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Bonjour @Anne,

J’ai eu un peu de temps seule pour réfléchir, j’ai été arrêtée pendant un temps et même si mon mari était là les fins de semaine puisqu’il télétravaille, j’ai eu des moments tranquilles.

Pour répondre à tes questions :

  • J’ai de la tendresse pour lui mais le désir s’éteint de plus en plus. Je ne veux pas lui faire de mal mais je sais que certaines choses ne changeront pas et je ne sais pas si je serai capable de les supporter toute une vie.
  • J’ai envie (besoin) de sérénité, de stabilité dans le sens où j’aurais quelqu’un sur qui m’appuyer de temps en temps quand je ne vais pas bien. J’ai envie de simplicité, de tranquillité, d’équilibre.
  • J’ai tout de suite aimé son humour, sa douceur, les goûts qu’on avait en commun. Mais je me rends compte avec le recul qu’il en faisait beaucoup au début pour me séduire parce qu’il y a énormément de choses qui ont changé depuis notre rencontre et des choses que je n’ai découvertes que bien après.

@anon67814610 : Je l’ai encouragé plusieurs fois à aller voir un(e) psychologue ou même à faire un coaching pourquoi pas, mais à chaque fois il refuse. Pour ce qui est d’une thérapie avec un(e) psy, il me dit qu’il n’a pas envie de tout reprendre depuis le début, que c’est trop dur; ok soit, je peux l’entendre. Alors je lui ai parlé du coaching qui ne traitera pas le « pourquoi » mais le « comment », qui pourrait lui donner des pistes pour gérer ses angoisses et le reste.

Quant à ma mère, même s’il y a eu ce gros conflit, elle ne pose plus de problème dans le sens où je ne lui raconte plus rien de ma vie personnelle. Je la vois de temps en temps, on s’appelle quelques fois mais je ne l’ai jamais laissée intervenir dans ma vie privée. Elle nous a fait du mal au début oui, mais maintenant ce n’est plus le cas.

@Beatrix32 : J’ai déjà pensé à consulter en couple oui, mais comme il se braque dès que j’en parle, c’est délicat… (anecdote, je suis justement en train de lui parler de voir quelqu’un à l’instant).
De mon côté oui je vois une psychologue, enfin j’en voyais une à une période donnée pour un autre souci, mais là je vais reprendre un suivi.

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Je suis ravie de m’être trompée en apprenant que ta mère vous laisse respirer.

Bon, on ne peut pas contraindre quelqu’un à avoir un suivi psychologique, j’imagine qu’il faudrait arriver à lui montrer ce qu’il aurait à y gagner : moins de stress, d’angoisses, etc…

Je t’ invite à lire un livre et à continuer ton suivi thérapeutique.
(Il existe aussi l’EMDR comme thérapie qui fait, par est il, des avancées thérapeutiques importantes.)
Pour comprendre les comportements actuels de ton mari.

Le titre du livre est :
« Ces hommes qui ont peur d’aimer ».
De Steven Carter et de Julia Sokol.
Edition: j’ai lu de 2009.

J’ai connu l’inceste.
Mon compagnon aussi avait connu des traumas.

Il y a 20 ans environ, un thérapeute m’a fait un déclic comme quoi, d’après lui, « je n’aimais pas les hommes ».
Cela m’a fait un déclic.
Car dans mon égo: je voulais me mentir à moi même.
Il n’empêche que…
Prise de conscience.
Déclic.
Grâce à ce thérapeute !!!

Lorsque j’ai découvert Brigitte Lahaie à la radio, d’abord sur RMC info puis maintenant sur SudRadio, je l’ai écoutée.

Je me suis forcée, au départ, à l’écouter !!!
Car au départ: peurs au fond de moi fortes !!!
A entendre et donc, « revivre » via des témoignages, des scènes que pour ma part, je voulais occulter à tout jamais…

Je confondais au fond de moi:

  • sexe, amour, avec « maltaitance » et inversement.
    Facilement: amalgame en moi.

Au début:
J’appréhendais à entendre les témoignages.
Peur forte, car appréhension pour moi à « revivre mon passé », via les écoutes / témoignages, en en faisant involontairement un amalgame à ma sauce de copier coller avec mon passé traumatique.
Peur forte et présente !!!
Et avec l’émotion de la peur, existe: du tout et du n’importe quoi …

Je me suis forcée à écouter Brigitte Lahaie pour me forcer à m’instruire sur ce qu’est la sexualité, les relations de couple, l’amour, …
Pour arrêter d’avoir peur des hommes et donc, arrêter de ne pas les aimer.
Volonté forte alors à m’instruire.
Pour ne pas sombrer dans la solitude.
Creusée alors, par moi même…
Volonté forte!!!
A découvrir l’humain !!!
Sur le normal.
Et, à contrario, entendre Brigitte Lahaie évoquer et instruire sur ce qui n’est pas normal.

Je suis fortement reconnaissante à Brigitte Lahaie !!!
Et fortement reconnaissante à ce thérapeute de 2000!!!

  • Brigitte Lahaie aime les hommes.
    Grâce à son amour pour eux, j’ai appris à découvrir, comprendre, le raisonnement et le comportement masculin.

Grâce à cette instruction, j’ai pu m’instruire.
Arrêter d’avoir autant peur !!!
Même s’il existe des personnes hors normes.
Ces personnes hors normes, existent !!
Aussi bien: chez l’homme que chez la femme.

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Hello @Littles0 ! J’espère que tu passes un bon week-end.
Je n’ai pas connu exactement cette situation mais quelques traits de caractère et surtout ce que tu écris que je cite en haut me parle beaucoup.

J’ai eu une relation peu stable (« on and off » comme disent les anglo-saxons) avec un garçon (je n’utilise pas le mot « homme » volontairement) qui n’était pas toujours très facile à vivre. Il était vraiment super au début, puis une fois séduite, il pouvait devenir soit distant, soit caractériel (pour rester polie) et surtout très auto-centré et pas toujours très bienveillant. J’ai vite compris que ça n’allait pas coller, mais je me suis accrochée plusieurs mois par dépendance affective et peur de connaître à nouveau une longue période de célibat.
Quand j’ai compris que je tirais plus de négatif que de positif de cette relation, quand les prises de têtes pour des trucs tout cons sont devenues quotidiennes, je me suis dit qu’il valait mieux arrêter. Je ne te dis pas de faire pareil. Evidemment c’est un choix qui t’appartient et nos situations ne sont pas identiques.

Je comprends toutefois ton ressenti et te félicite de tes efforts pour « soigner » ton couple. Ce n’est pas facile de se heurter au braquage. On mérite toutes un partenaire stable et bienveillant qui sait prendre la main qu’on lui tend et nous épauler comme on l’épaule, mais rien n’est parfait, on a tous nos problèmes plus ou moins graves, et certains ont plus de mal à les gérer que d’autres.
Prends bien soin de toi surtout :purple_heart:

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Merci à toutes pour vos réponses.

@Frenchiefreak : Ce qui me rend les choses difficiles c’est qu’au quotidien, mis à part quand il a des angoisses ou du stress, ça peut aller. Rien n’est jamais parfait et on peut toujours trouver des reproches à faire aux autres, mais globalement notre vie n’est pas insupportable, si ce n’est ce que j’ai cité plus haut. Ce manque d’intimité me bouffe, j’en suis venue parfois à me dire que je devrais prendre un amant (ce que je ne ferai pas parce que je ne veux pas le tromper).

Je sens que ça altère profondément ma confiance en moi, je me sens moche, pas désirable, j’ai l’impression d’être un meuble. Et parfois je me résigne en me disant que vu mon physique, je devrais déjà m’estimer heureuse d’avoir ce que j’ai, parce que c’est compliqué de trouver quelqu’un quand on est grosse. Je sais que je ne devrais pas penser comme ça, mais toute la société formate nos cerveaux pour qu’on y vienne…

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Bonjour, étant un mec je peux te certifier que cette phrase est fausse. Déjà, rien que le mot n’est pas flatteur (désolé @Anne). Tu te définirais comme pulpeuse, voluptueuse, … ça serait déjà plus positif. Le verre doit être à moitié plein et non pas à moitié vide !

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Est-il envisageable, justement, d’en parler en mettant en avant tes besoins dans un premier temps, de l’intimité que vous aviez avant le mariage et de ton sentiment vis-à-vis du changement opéré depuis cette date ?

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L’intimité était déjà compliquée avant le mariage, d’ailleurs on a failli se séparer à cause de ça mais j’ai fait marche arrière parce que je me suis dit qu’on n’avait pas tout tenté pour essayer d’arranger les choses et puis il était dans une telle panique… Sans compter que ça ne tombait pas forcément au bon moment. Bref, depuis les mois, les années ont passé et on en est toujours au même stade malgré des tentatives pour essayer d’améliorer les choses.

Je vais poursuivre un travail sur moi de mon côté en espérant que ça m’aidera à être plus sereine avant de prendre les décisions qui s’imposent, même si c’est frustrant parce que j’ai l’impression de « perdre du temps » quelque part. Les années passent et je m’en voudrais de le priver du bonheur qu’il pourrait éventuellement trouver auprès d’une autre, bien que je sois la seule à me questionner sur notre relation en ce moment.

Ok je croyais que vous traversiez juste une phase sans, ce qui arrive. Bon donc, si j’essaye de reprendre les choses, ton mari traverse une phase dépressive et il semble également dans une phase de déni, corrige-moi si je me trompe. En phase de déni, il faut essayer de lui révéler ce qui lui pose problème à lui dans sa vie à lui. Quand on est dépressif, on est tourné vers soi, on ne peut pas voir le malheur des autres, donc tu pourras lui dire tout ce que tu souffres, il ne l’entendra pas. Ce n’est pas par désamour mais par maladie dépressive. Il faut lui mettre sous le nez tout ce qui ne va pas dans sa vie. Et une chose qui ne va pas en l’occurrence, c’est la gestion de son couple. S’il comprend qu’il peut te perdre, ça pourrait peut-être éveiller quelque chose en lui. Parce qu’effectivement en l’état tout va bien, il a sa femme à ses côtés et probablement peu de soucis dans son quotidien.

A-t-il un comportement un comportement addictif qui l’enfonce un peu plus ? Ça n’est pas forcé d’être des drogues ou de l’alcool, une addiction aux écrans c’est déjà très emmerdant.

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Bonjour à tous,

Je viens vous donner quelques nouvelles.

J’ai repris un travail avec une psychologue et de son côté, mon mari a décidé (de son propre chef) de démarrer un coaching. Ce n’est pas une thérapie mais je suis persuadée que ça peut l’aider malgré tout. Il a raison d’en profiter car les séances sont à titre gratuit, c’est une personne qui a besoin de « s’entraîner » mais qui lui correspond bien et qui m’a été recommandée par une amie coach également. On va croiser les doigts pour que ça porte ses fruits, je vais tâcher de me montrer patiente et d’en profiter pour m’occuper de moi en parallèle !

Je me suis confiée à ma belle-mère dernièrement et je ne sais pas si ça a joué un rôle dans sa décision, mais elle lui parle régulièrement de moi depuis, elle lui demande comment je vais et s’il prend soin de moi… Bon ce n’est pas très subtil mais parfois ça fonctionne :joy:

@anon67814610 pour te répondre, il n’a pas vraiment d’addiction à proprement parler, même s’il achète régulièrement des Lego à monter ou des jeux vidéos auxquels il joue de temps en temps, mais rien de plus. Il est surtout assez mal entouré du point de vue amical et souffre d’un syndrome de l’imposteur et ne s’autorise pas à être heureux, il estime qu’il ne le mérite pas ou que ça va mal finir. Mais il va travailler ça avec sa coach :slight_smile:

Je vous remercie pour vos conseils et votre écoute en tous cas :heart:

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