Emploi : carrière insatisfaisante. Quel est votre métier?

Bonjour à tous,

Depuis plusieurs années, je me questionne beaucoup sur le travail.

J’ai fait des études avec peu de débouchés, et j’ai surtout eu des boulots plus ou moins alimentaires.

Depuis une dizaine d’années, je travaille dans un bureau. Ce n’est pas très épanouissant, ça peut même être très agaçant, car je suis en contact avec du public, mais ce n’est pas l’enfer non plus : l’équilibre vie/pro vie perso est correct, il y a du télétravail, mes collègues sont sympas, ma chef aussi, c’est une super manageuse.

Je n’ai jamais trouvé ma voie, tout ce que je sais, c’est que j’aime les langues. Je me suis reconvertie dans la traduction il y a quelques années, et je n’ai eu que très peu de missions. Il est clair que le secteur, qui est déjà un peu tendu depuis longtemps, souffre de l’IA. Beaucoup de traducteurs doivent se reconvertir ou prendre un emploi alimentaire en parallèle de leur activité. Je connaissais déjà la réalité du marché lors de ma reconversion, mais c’était ça ou reprendre 5 ans d’études en psycho, ce que je ne pourrai pas gérer financièrement.

La traduction et la psychologie sont les seuls secteurs qui me semblent épanouissants (pour moi)… d’où mon post :

Quel est votre métier ? Pourquoi ? Est-ce un choix, une carrière, ou un moyen de (sur)vire ?

Avez-vous une idée de métiers dans les langues, sachant que le secteur du tourisme est en souffrance ? Je précise que j’ai fait un bilan de compétence qui n’a pas été spécialement fructueux étant donné que c’est la traduction qui est surtout ressortie. J’ai aussi testé prof, je ne me suis pas sentie à ma place non plus.

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Ahaha @Frenchiefreak j’ai l’impression que tu as eu 1000 vies!! Moi je me pose la question tous les ans et à chaque fois que j’ai ressenti l’envie de partir, sans demander on m’a proposé un autre poste ou du changement donc au final je suis toujours dans le même groupe et mon poste me plaît.

J’ai 4 amis qui ont changé de boulot cette année. Ça cheminait depuis longtemps dans leur tête jusqu’au déclic.

A la base, ne sachant pas exactement ce que je voulais faire, j’ai volontairement fait un master assez large regroupant du management, du marketing, du droit, de la finance, de la qualité etc avec une option mise en tourisme parce que ce qui m’anime depuis toute jeune c’est le patrimoine et le contact clientèle. Le risque de choisir un master comme ça est à la sortie d’avoir plein d’envies et au final ne pas avoir assez de qualifications ou diplômes pour l’offre de poste sur laquelle on tombe et qui nous plaît vraiment. C’était mon cas. Je cherchais un poste en tant que responsable qualité mais il fallait 10 ans d’expérience et un master spécifique. Ça m’a bien secouée et remise en question et j’ai perdu confiance en moi quant au fait que je pouvais prétendre aux postes en question et je me sentais tellement nulle et perdue pendant 3-4 mois, puis je me suis dit que d’autres chemins pouvaient mener à ce poste.

Alors j’ai postulé à un poste de conseillère clientèle et je suis montée petit à petit dans l’entreprise jusqu’a ce qu’on me propose le poste au bout de 4 ans que je convoitais. Certains diront que j’ai perdu des années mais au contraire ce temps m’a enrichi et m’a aidé aussi à prendre confiance en moi et j’ai assis ma légitimité. Et pendant ce temps j’ai grandi :laughing:

Je comprends, en fin de compte tu n’as pas trop de raisons de partir et en même temps, tu n’es pas épanouïe à 100%! As-tu des loisirs dont tu pourrais faire ton métier ?

As-tu réfléchis à travailler dans le social ou dans la justice en tant qu’interprète ?

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Royal :slight_smile:

J’aurais pensé que le master assez large offrirait plus d’options, mais effectivement, la spécialisation semble être très demandée par les entreprises.
C’est vraiment super cette évolution, bravo ! Je pense aussi que ces années sont loin d’être perdues. Tu n’étais pas dans le coma ! Tu as vécu, appris, eu des expériences, et tu as « mûri » de manière ) être prête pour le poste que tu désirais.

C’est ça, concrètement, j’ai davantage de raison de rester que de partir.
Aucun de mes loisirs ne pourrait être un métier. Je fais du théâtre dans une petite ville.
Je devrais débuter l’allemand, à terme, cette compétence pourra être ajoutée à mon arc, mais il va falloir du temps pour que je sois assez à l’aise pour l’ajouter au CV.

Le social, oui totalement, j’ai même postulé à quelques offres de secrétaire, mais comme j’ai un Master en langue, il semblerait que les structures rechignent à m’embaucher sur ce type de poste (histoire de grilles de salaire apparemment), et c’est pas plus mal, car je pense qu’à terme, même si ce travail aurait du sens, mon côté créatif s’ennuierait encore dans ce type de poste. Pour les postes à responsabilité niveau Master, je n’ai pas la bonne spécialisation et les compétences pour y prétendre. Un concours pourrait aider, mais je n’en ai ni la force, ni la motivation, d’autant plus que les langues sont assez marginales dans le social.
En juridique comme en social, je ne maîtrise pas les langues recherchées pour être interprète. Il y a suffisamment d’interprètes en anglais et en espagnol. Ce serait compliqué dans tous les cas, je n’ai pas la formation d’interprète, qui est très différente de la traduction. L’interprète traduit à l’oral à l’instant T, le traducteur traduit à l’écrit avec une date limite pour rendre le projet).

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Ahaha oui mon poste me plaît mais des idées de nouveaux jobs me traversent l’esprit une fois par an mais je reviens vite à ma réalité. Je suis comme toi ; je ne me vois pas repartir dans des études ou un concours! Pas le courage et les concours me font peur! Et le domaine auquel je pense a aussi pas mal d’inconvénients par rapport à mon confort actuel!

Oui je pensais à l’art! A part le théâtre tu fais des arts plastiques ou autres ?

Effectivement je n’avais pas en tête la différence entre traducteur et interprête!

Autant je pense que certaines personnes postulent à des postes pour lesquels elles ne sont pas du tout qualifiées autant je pense que beaucoup on le syndrome de l’imposteur.

Un bac+5 en psycho ? Tu n’as jamais voulu creuser de ce côté ?

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Mais tellement !

Non, je ne fais pas du tout d’arts plastiques, je ne suis vraiment pas douée de mes mains et mes doigts !

Je me suis renseignée pour le Bac + 5, la seule possibilité serait de le faire à distance, mais peu d’universités le proposent, ce qui augmente encore plus la concurrence dans une filière déjà très demandée.
À vrai dire, j’ai consulté le programme de la fac de ma ville pour connaître les ouvrages recommandés qui sont utilisés lors des cours. J’ai commandé quelques ouvrages pour voir si j’aurais les épaules pour me lancer dans ce parcours. Dans tous les cas, j’aurai appris quelque chose. Je reste assez pessimiste, parce que l’inscription est très compliquée (parcours sup, car la formation continue n’a aucune pertinence pour mon employeur qui ne financerait rien), et le Master est très dur à intégrer, il faut avoir un super dossier. La licence seule ne permet pas d’avoir le titre et d’exercer en tant que psychologue. J’ai regardé des vidéos d’adultes ayant repris leurs études en psycho, et certes, ça a l’air hyper motivant, mais ça reste un sacré parcours, et 5 ans d’études à 40 ans, c’est rude quand même, surtout en travaillant à côté.

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Oui j’avoue que les 5 ans d’études coupent les pattes! J’ai un copain qui a fait le parcours pour devenir ingénieur en interne donc 5 ou 6 ans de cours en plus de son taff! :laughing: à la fin il était au bout!

Je vois que tu as quand même fait des recherches donc ça te trotte quand même sérieusement dans la tête! On voit de plus en plus de thérapeuthes fleurir, ils ont vraiment des bac+5 ces gens là ? Peut-être qu’il y a des titres professionnels qui existent ?

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Effectivement, il y a beaucoup de formations dans le bien-être qui ne sont pas soumises à une règlementation, thérapeute, coach de vie etc…
Si ça t’intéresse, j’ai trouvé ça : Quelle formation thérapeute choisir ? - Accélérateur de cabinet

Je pense que vu le business de la formation, c’est délicat de trouver une formation pertinente dans les métiers non règlementés, il doit y avoir à boire et à manger !

Ces autres titres ne me tentent pas du tout, car je risque de ne pas me sentir assez formée et légitime. J’aime autant étudier en profondeur et suivre une voie vraiment qualifiante avec un diplôme reconnu par l’État si je dois travailler avec la psychée humaine. Sans compter que l’installation se fait forcément en libéral avec les autres formations non reconnues par l’État. J’aimerais pouvoir travailler en milieu hospitalier et vraiment avoir le titre de psychologue.

Je ne doute pas qu’on puisse trouver des coach de vie, sophrologues, hypnothérapeutes compétents et que certaines formations sont sans doute complètes et passionnantes, mais en ce qui concerne, sur ce sujet, je ne veux pas faire de compromis. Ce sera soit tentative du cursus complet, soit rien (professionnellement en tout cas, parce que je compte quand même continuer à lire sur le sujet).

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Non mais tu as raison, je suis comme toi. Je préfère les parcours classiques. Ça me sécurise alors que ces formations sont sans doute très bien!

J’ai une collègue qui a fait une formation de sophro et qui a tenté d’en vivre pendant 2 ans mais elle a repris finalement un emploi à temps partiel à côté car c’était trop difficile. Il faut vraiment se faire un nom, gagner en légitimité tellement il y a de concurrents.

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Classique ! Comme avec la traduction et plein d’autres pratiques déjà largement disponibles et pas règlementés. C’est exactement, il faut se démarquer, et encore, si l’offre est plus importante que la demande, c’est clair que c’est compliqué :frowning:

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Oui et encore ça nécéssite presque des connaissances en marketing ou en commerce et ça c’est un autre métier. Certains abandonnent même à cause de ça. Quel temps et quel argent gaspillés je trouve!

Oui et non, perso, j’espérais pouvoir en vivre, mais je ne regrette pas pour autant, c’était vraiment quelque chose que je voulais étudier depuis longtemps (surtout la traduction audiovisuelle). Même si c’est toujours mieux de pouvoir rentabiliser ses études, on peut trouver du plaisir à simplement apprendre sans contrepartie. Le temps n’est que rarement gaspillé dans la vie.

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Vu sous cet angle là oui! Mais je parle de tous ces sophro et autres térapeutes qui se forment en masse au milieu d’une concurrence énorme.

C’est pareil pour la traduction qui met en concurrence les humains et les robots. Et comme c’est un métier qui se fait énormément en distanciel, tu es en concurrence avec tous les gens qui ont la même combinaison de langue dans le monde entier (ou du moins, sur le même fuseau horaire). C’est juste que quand une formation, un métier (c’est aussi valable pour un loisir) t’attire, que tu sens que c’est pour toi, tu peux être capable d’y consacrer du temps et de l’argent même si ça n’en rapportera pas. Concrètement, d’un point de vue purement professionnel, ça peut être vu comme un gâchis. D’un point de vue personnel, je pense que c’est une étape nécessaire.

Les sophrologues au chômage, s’ils ont fait ça par « vocation » (le terme est peut être un peu fort), ont sans doute quand même appris, franchis une étape professionnelle, ajouté une corde à leur arc et utilisent sans doute leurs connaissances dans leur vie perso.
C’est dur d’être professionnellement perdu et seulement intéressé par les domaines peu rémunérateurs.

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Oui ça doit être très dur. Je pense que certaines personnes luttent pendant des années et finissent par aller dans leur passion.

L’ia pique beaucoup de boulot dans ton métier ? C’est 100% fiable ?

L’IA n’est jamais 100% fiable.

Partout où elle est mise en plaque, elle réduit les emplois.
Heureusement, mon emploi d’assistante administrative n’est pas menacé.

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Le mien non plus normalement donc ça va mais mon entreprise l’intègre de plus en plus dans ses réflexions sur l’oRganisation interne. Moi je ne l’utilise pas du tout