Aprioris face à une Grosse en Novembre 2020

J’ai aidé une personne âgée qui m’a connue lorsque j’étais gamine.
La semaine passée.

Soucis de santé pour elle, je l’aide.
Je suis allée chez elle.
Contente pour elle de me recevoir et contente aussi de me montrer les photos de sa famille.
Photos récentes.
Photos anciennes.

Pour elle: la Beauté est d’être mince.
Elle me montrait les photos de sa fille avec sa robe de mariée, mince dans sa robe.
Pour cette personne âgée, sa fille est belle.
Pour elle, la minceur était à l’équivalence de: « Trophée »/« Beauté »/« Réussite »/« Exploit ».
( Elle vient de perdre son mari. Pour elle: la maigreur serait un signe de « réussite » à savoir à comment s’intégrer dans la société, …)
Pour elle, sans vouloir être provocante ou méchante vis à vis de moi, recommandations intenses et soutenues à ce que je maigrisse !!!
Même si j’ai déjà perdu beaucoup de kilos: il faut continuer !!! …

Je lui ai dit que …
Je préfère regarder les statues qui représentent les modèles de l’époque du 18ème siècle que les photos qui représentent les modèles/mannequins actuels.
Elle en a été estomaquée de mon point de vue:

  • je préfère les personnes bien en elles que « les personnes avec que : de la peau sur les os… »
    (je ne lui ai pas dit cette expression là… je l’ai ménagée)

J’aime la beauté question morphologie du 18ème siècle.
Pas du tout celle du 20 ou 21ème siècle…

Je lui ai dit bien m’aimer.
Et c’est vrai !!!
Et elle était estomaquée puis, ses « viscères », à dire son inconscient est revenu comme quoi, il fallait que je maigrisse, …
Ce n’était pas exprès chez elle.
Ce n’était pas volontaire à insister pour elle à me harceler à ce que je maigrisse.
Je vivais cela à son comportement comme quoi, elle voulait m’aider à sa façon, à ses recommandations, …

Là où je veux en venir est:

  • comment dire que je m’aime à une personne qui, pour elle, me trouve repoussante?..
  • comment dire à cette personne que je ne veux pas être équivalent à elle, question beauté/morphologie?..
    Sans la blesser pour autant ? …

De là, elle me dit, comme si c’était un tabou, que: il paraît que les hommes préfèrent les grosses.
Je lui ai répondue dès lors, du tact au tact:

  • « Je les comprends tout à fait!!! Mettez vous à la place d’un homme qui doit être avec une femme maigre ou mince… ».
    La femme maigre ou mince est « pour de la devanture » car à la « mode ». Je comprends tout à fait qu’un homme préfère une femme à la morphologie du 18ème siècle…
    J’ai compris que pour elle, à son intonation, elle se confiait à moi comme si elle se confiait à moi d’un tabou qui la travaillait:
  • « il paraît que les hommes préfèrent les femmes grosses ».
    C’est après que j’ai compris que pour elle: la femme grosse serait le prototype d’une maîtresse ou bien d’une putain.
    Ceci du fait de sa façon à me le dire.

Il existe beaucoup d’apriori.
Elle est une femme qui avait 25 ans en 1960 environ.
On est en 2020.
Pour elle: la personne grosse ou enveloppée ne devrait pas exister ou bien être reconnue comme belle ou bien : se sentir bien dans sa peau.

Sans doute que pour elle, besoin important de mettre ce sujet sur le tapis, car je me sens bien dans ma peau et j’aime m’habiller selon ma taille…
Ne pas mettre des vêtements qui me serrent le ventre, etc …
Le fait que j’assume ma silhouette en dérange certaines.
Elle en fait partie…

Par mes études, découvertes alors que à chacun sa morphologie.
Il existe des trapus, des grands, des élancés, des maigres, des gros, des musclés, des flagadas, …

Je n’aurais pas fait mes études dans le médical, je n’aurais pas dessiné en parallèle des modèles vivants que j’aurais gardé un apriori de celui des magazines de l’époque comme quoi, il ne devait exister qu’une morphologie et qu’une seule.
Soit l’équivalent pour moi d’une fermeture d’esprit et d’ouverture à la vie.

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