Un de mes amis qui a réussi à être sombre pendant plus de 11 ans est retombé.
Il avait des addictions à toutes sortes de drogues et à l’alcool.
Au début je n’ai pas vu ce qu’il se passait et quand j’ai réalisé il était en plein dedans. Aujourd’hui je l’ai vu pour un café, enfin lui il a pris un verre de vin. Il a réussi a stopper les drogues ce qui est déjà une énorme avancée mais il contninue à boire.
Évidemment il assure qu’il peut contrôler, mais ce n’est pas vrai.
J’ai essayé de lui faire passer des messages aujourd’hui. Premièrement que je suis là, que je crois en lui et que je le soutiens. Deuxièmement que je ne suis pas dupe, je sais qu’il ne peut pas toujours contrôler et que je ne juge pas, je suis son ami et il me manque.
Bref on a parler de comment il se sent, de projets, du future et j’espère que cette conversation aura un effet positif, mais honnêtement je ne sais pas comment traiter cette situation je sent qu’il ne se sent pas assez fort pour redevenir sobre.
Il ment toujours sur son temps sans drogue, mais limite je m’en fiche, l’important c’est qu’il n’y touche plus.
Auriez vous des idées, des suggestions sur ce qu’il est possible de faire dans cette situation.
C’est hélas un sujet que je connais bien car deux personnes de ma famille proche sont concernées.
Les addictions entraînement obligatoirement un comportement de mensonge, par conséquent s’il affirme qu’il a arrêté la drogue à défaut de l’alcool, cela peut ne pas être vrai, mais dicté par un besoin de remonter dans ton estime et dans la sienne propre.
Les personnes victimes d’addiction sont très souvent des personnes qui souffrent d’un syndrome d’abandon, et/ou de violences verbales, psychiques, physique ou sexuelles dans l’enfance, quand ce n’est pas un cumul de tout cela. Ces personnes cherchent à combler un ressenti de vide intérieur lié à leur histoire. La démarche de soins, qui doit débuter par un sevrage total, a parfois lieu à la suite d’un choc comme un accident (vois le cas de Pierre Palmade) ou un coma éthylique qui conduit aux urgences de l’hôpital.
Si la personne n’est pas prise en charge sur le plan psychologique pour réparer ce vide intérieur, le remplir de bonnes choses, quelles que soient ces choses, il ne peut pas y avoir guérison.
Vois peut-être du côté des services hospitaliers en addictologie de son quartier, et les associations types Alcooliques Anonymes.
Il y a un film à voir à ce sujet : « La femme de ma vie » avec Christophe Malavoy et Jane Birkin et Jean-Louis Trintignant, ça date des années 1990.
Bon courage à ton ami.
Il n’y a que la volonté personnelle selon moi pour s’en sortir.
Il faut essayer de le raccrocher à ce qu’il aime dans la vie mais cela n’est pas simple du tout.
Je sais qu’il me ment comme je sais qu’il évite de perdre le contrôle quand je suis là. Il allait voir les Alcooliques Anonymes avant de replonger, je vais me renseigner de ce côté.
@Beatrix32 c’est incroyable la justesse avec laquelle tu le décris sans le connaître. Le vide intérieur, la violence, l’abandon … c’est lui.
Il a longtemps compensé avec l’art et en performant sur scène, mais sa chute a un impact direct sur son art. Il dit que c’est La période du Covid qui a cause cela, mais c’est faux, le confinement durant des mois à juste empiré les choses mais ce n’est pas la cause.
Je précise que mon ami ne parle pas Français donc peut de chance qu’il lise cette conversation.
Si il le fait un jour (la traduction en ligne c’est possible), j’espère qu’il comprendra que je l’aime, que je m’inquiète et qu’il me manque.
@Fred35 C’est ce que je tente de faire. Je lui ai offert un carnet et un stylo, c’est un symbole de son art, pour qu’il recommence à écrire et travailler pour ses shows. Il me dit que c’est ce qu’il préfère et je veux qu’il sache que je le soutien et que je crois toujours en lui.
Encore une fois merci pour votre aide, vos messages m’aident beaucoup et j’espère que permettront de l’aider lui aussi
Je suis actuellement une formation universitaire sur les troubles du comportement alimentaire, c’est ce qui m’a aidée à te proposer cette analyse un peu basique, @Anne. Les personnes ayant des TCA ont un profil proche de celles qui souffrent d’alcoolisme.
S’il peut reprendre son art, aller à des réunions AA et entreprendre un traitement médical, ton ami a des chances d’aller mieux, voire de devenir sobre. Il est cependant possible de penser qu’il souffrira peut être toujours d’une forme de douleur existentielle même si elle sera très atténuée par les soins. Pratiquer son art pourra l’aider à vivre avec.
Pour l’art, je pense que c’est bon, pour le reste tant qu’il sera dans le déni et une situation financière difficile, cela va être compliqué. Mais je vais me renseigner pour voir ce que je peux trouver qui lui soit accessible
Libre à lui ensuite de le faire ou pas. Et oui, je pense que cette douleur sera toujours là, et c’est triste mais c’est sans doute ce qui le rendait si bon dans son art avant la rechute.
Hello, de part des personnages de mon entourage proche et mes propres problèmes psy (non je ne suis pas addict à part au tabac et mes TCA quand ils sont réveillés ce qui n’est heureusement pas le cas tout le temps et je les gère de mieux en mieux) j’ai pu constater la complexité des addiction surtout alcools et substances et la difficulté des trouver les bons soins et surtout qu’il y a peu de lieux ou de praticiens vraiment formés et à l’écoute.
Mais j’ai également découvert qu’il y en avait un peu. Ainsi j’ai un ami en post cure longue durée avec hôpital de jour et activité groupes de soutiens tout ça et mon amoureux qui essaie de se sortir pour de bon des addictions qui fait une cure avec activités, soutiens psys activités sportives etc
Après c’est beaucoup de volonté personnelle car on peut aussi commencer ce genre de chose en « touriste » ou sans s’y impliquer pour de bon, le faire à moitié, laisser tomber ou se décourager et là c’est à recommencer plus tard.
Je pense que le plus important c’est d’avoir un bon soutien extérieur, des encouragements, de la reconnaissance et une écoute car l’addiction vient des traumas subis et/ou de problèmes psy liés ou non à des traumas.
Et pour ton ami spécifiquement s’exprimer avec son art pourrait-il devenir une forme de thérapie ?
Oui je comprends … des groupes de paroles et thérapeutiques en effet c’est une bonne solution mais faut que ça vienne aussi de lui pour que la guérison s’inscrive dans la durée